Thierry Blandinières, directeur général d'InVivo et donc de Gamm Vert, Delbard et Jardiland, a redéfini les lignes directrices du groupe.
Comment va se dessiner le pôle « Retail » d'InVivo, dédié à la distribution grand public (In Vivo étant à la base une coopérative de distribution travaillant avec le monde professionnel) ? Interrogé depuis Paris en duplex par Yves Puget, directeur de la rédaction de la revue LSA, Thierry Blandinières a apporté quelques informations nouvelles. Mardi 10 avril dernier, en ouverture des Journées des collections (voir notre édition de la semaine dernière), qui avaient lieu à Marseille (13), le directeur d'InVivo a tout d'abord rappelé qu'à ce jour, la reprise de l'enseigne Jardiland n'était pas encore validée par l'autorité de la concurrence ; la décision de l'organisme chargé de veiller aux pratiques anticoncurrentielles devant intervenir vraisemblablement pour la rentrée. On saura alors si la constitution du groupequi comptera 1 450 magasins en Franceest effective. Si c'est le cas, l'enseigne Gamm Vert resterait positionnée sur le marché des petites villes avec des gammes axées sur la campagne, Delbard ayant une offre premium plus axée sur le végétal et Jardiland étant tournée également vers le végétal et une clientèle urbaine. L'enseigne Frais d'Ici, dédiée aux produits locaux, est destinée à se développer, bien que sa mise en place « soit compliquée en raison des difficultés à s'approvisionner en produits locaux ». Le développement devrait s'accélérer à la rentrée avec des implantations près de magasins Gamm Vert, 5 pilotes ayant déjà vu le jour. L'idée est d'offrir aux magasins une solution pour consolider le chiffre d'affaires en dehors des périodes favorables à la vente des produits du jardin et d'augmenter le chiffre d'affaires au mètre carré. L'objectif est aussi que ces magasins proposent 15 % de produits bio.Synergie d'achats confirmée Thierry Blandinières a sans surprise affirmé sa volonté de développer une synergie d'achat entre enseignes. Il y voit « une opportunité et un accélérateur potentiel d'activité » pour les fournisseurs, rappelant avoir été auparavant dans cette position dans sa vie professionnelle. Les marques de distributeur, qui ne représentent aujourd'hui qu'une dizaine de pourcents de l'offre des jardineries, vont aussi être développées. Objectif : atteindre avec elles 35 % du chiffre d'affaires.Le directeur général d'In Vivo estime que la concurrence des jardineries est davantage du côté des autres secteurs de distribution et de nouveaux acteurs comme les ventes éphémères que des autres enseignes du jardin. Les ventes éphémères mettent la pression sur les prix, il faudra donc être plus compétitifs, et il voit le secteur continuer à se concentrer. Quant à savoir s'il y a trop de jardineries en France, il estime que le véritable enjeu est « la rentabilité au mètre carré », qui doit augmenter, selon lui. Mettre en avant le côté « spécialiste » des enseignes plutôt que se battre sur le prix doit y contribuer.Enfin, évoquant l'avenir, Thierry Blandinières estime qu'il faut développer le web et les livraisons à domicile, renforcer les marques pour rassurer le consommateur, apporter plus de services.
 
       
      



