Canal du midi Le projet de replantation soutenu par la Mission Stéphane Bern

Inscrit au patrimoine mondial de l’UNSECO depuis 1996, le canal du Midi est reconnu comme un ouvrage d’art exceptionnel. Ses 241 kilomètres qui sillonnent l’Hérault, l’Aude et la Haute-Garonne font le bonheur des amateurs de ballades. Reliant Toulouse à la mer Méditerranée, ce joyau du tourisme fluvial a fêté en 2016 ses 350 ans.

Le chancre coloré du platane

Si le canal était bordé par près de 42 000 arbres il y a de cela une dizaine d’années, plus de 20 000 d’entre eux ont déjà été abattus depuis 2006. La cause ? Le chancre coloré du platane, une maladie provoquée par un champignon microscopique, jugée incurable par les équipes de recherche de l’INRA. Probablement importée d’Amérique via des caisses de munition américaines en bois de platane lors de la seconde guerre mondiale, cette maladie fait preuve d’une croissance exponentielle.

Des moyens de lutte radicaux

Alors que des experts s’appliquent à détecter au plus tôt les arbres malades afin de limiter la propagation et que la sauvegarde des spécimens sains continue, les solutions mises en place pour endiguer la maladie restent strictes : les arbres touchés sont abattus et brûlés. La restauration du patrimoine végétal du canal du Midi prévoit donc un programme de replantation des arbres.

5 millions d’euros déjà récoltés sur les 220 millions nécessaires

Mais le projet a un coût : 220 millions d’euros sont nécessaires pour rendre au canal du Midi son paysage d’antan. La mission Mécénats de Voies navigables de France œuvre pour la conservation du canal, et a ainsi collecté 5 690 096 euros en 5 ans.

Quelque 12 000 spécimens ont déjà été replantés depuis 2006, dans un souci de respect du motif végétal emblématique du canal, en recherchant un alignement symétrique parfait et une voûte qui couvre de son ombre les promeneurs du dimanche.