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Carré des jardiniers Le village prend place à Paysalia

Les candidats au titre de Maitre jardinier 2019 ont été présentés dans le cadre de Jardins Jardin, le 5 juin. Ils réaliseront début décembre à Paysalia un jardin sur le thème de la « Place du village ». ©F.arnould

La cinquième édition du Carré des jardiniers, qui désigne tous les deux ans depuis 2011 un nouveau Maître Jardinier, a franchi un pas décisif à l’occasion de Jardins Jardin avec la présentation des cinq finalistes.

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On a à peine eu le temps de s’en rendre compte, mais Paysalia fêtera cette année, du 3 au 5 décembre à Lyon, ses 10 ans. Lancé en 2009, le Salon, devenu incontournable dans la sphère professionnelle du végétal, a donné vie deux ans plus tard au Carré des Jardiniers. Objectif : promouvoir le savoir-faire de la profession et mettre en lumière toutes les valeurs du métier de jardinier, ce qui justifie au passage le financement de cette action de promotion par Val’Hor.

Noémi Petit, directrice du salon, accompagnée d’une grande partie des membres du jury, a présenté lors de la journée professionnelle de Jardins Jardin aux Tuileries, à Paris, le mercredi 5 juin, cette nouvelle édition du concours qui amènera en fin d’année la désignation du cinquième Maître jardinier. On sait déjà que plusieurs nouveautés vont entourer le concours, dont le thème cette année est « La place du village ». La première est qu’un aménagement sera proposé par Anne Cabrol, qui a remporté le concours il y a deux ans, au cœur des cinq jardins réalisés dans le cadre du salon. L’idée est d’avoir au milieu des 5 projets de places de villages proposés, un espace de vie qui les relie, un espace qui mette vraiment le végétal en valeur. L’autre nouveauté est de pérenniser les réalisations du salon. Jusqu’ici, le maître jardinier se voyait offrir la possibilité de présenter son jardin l’année suivante à Jardins Jardin. Mais l’idée n’est pas facile à réaliser en plein mois de juin, alors que l’activité bat son plein pour la profession. L’an dernier, Anne Cabrol n’a pas pu réaliser son concept autour du thème des « Bons soins du docteur jardin » au printemps à Paris. D’où l’idée que désormais les 5 jardins présentés soient pérennisés, mais dans le cadre d’une commune engagée dans une démarche volontariste d’aménagement par le végétal.

Le Maître jardinier 2019 sera un homme…

On peut le regretter, mais les 5 jardins qui seront réalisés dans le cadre d’Eurexpo à Lyon cette année auront un point commun : ils ont été conçus par des hommes. En effet, les cinq finalistes de l’édition 2019 du concours sont masculins et la succession d’Anne Cabrol ne sera donc pas féminine. Les projets qui ont été présentés sommairement et sur lesquels le jury devra se prononcer début décembre n’en sont pas moins de qualité. André Bisaccia, issu de l’Itiape d’Antibes, propose « La place nous appartient ». Alors qu’entre les morceaux d’une voiture coupée la nature reprend ses droits au cœur d’un monde plus urbanisé et bétonné, un mur d’expression permet à la population d’exprimer ses attentes. Un écho aux soubresauts actuels de notre société. Antoine Deltour réalisera son projet « Faites place ! » inspiré de l’histoire de la région des Hauts de France où il travaille. Les bouleaux, capables de se développer sur les terrils, accompagneront un voyageur découvrant un village qu’il ne connait pas encore. Jean-Laurent Félizia est un récidiviste du concours, auquel il a déjà participé en 2013. Son projet, « La Grand’ place du monde » transforme la place du village en place du monde où l’on peut parler, échanger, sourire, dans un cadre où l’herbe germe du pavé et où l’on cherche à reconquérir nos jardins d’enfants, sauvages et libres. Jérôme Granger réaliser « Rencontres et Vous », une place ornée d’un cadran solaire humain au cœur d’une zone de détente et de repos verdoyante où l’on trouve des jardins partagés, une fontaine, etc. Enfin, Laurent Gras a imaginé son projet « Le renouvellement urbain devient durable » qui amène quelques pistes de réflexion sur la transformation urbaine du paysage. L’urgence écologique et le bien-être des citoyens sont pris en compte dans un espace colonisé par une végétation généreuse.

A découvrir en décembre, mais on sait déjà que les réalisations laisseront une large place au végétal, et la filière ne peut que s’en réjouir !

Pascal Fayolle.

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