Biodiversité Lyon, nouvelle capitale française

Ce prix vient récompenser les efforts de la métropole pour trouver des solutions face au changement climatique. Elle se fixe, notamment, des objectifs ambitieux d’augmentation des surfaces d’espaces publics et privés ombragées par les arbres. A horizon 2030, 300 000 arbres supplémentaires devraient permettre de faire passer la part du territoire ombragé de 27 à 30%.

La Métropole travaille aussi à la désimperméabilisation des espaces urbains et au stockage de l’eau de pluie dans les espaces verts. Elle mène d’ailleurs des recherches de pointe pour mesurer et qualifier la capacité des arbres à fournir ce service de rafraîchissement naturel aux citadins.

En parallèle, étant donné les questionnements sur la réaction des arbres au changement climatique, la Métropole a parié sur la diversité en élargissant et variant les espèces d’arbres plantées.

La Métropole de Lyon est la première intercommunalité à décrocher le titre de « Capitale française de la Biodiversité ». Elle succède aux villes Besançon (2018), Muttersholtz (2017), Rennes (2016), Strasbourg (2014), Niort (2013), Lille (2012), Montpellier (2011) et Grande-Synthe (2010).

Les autres villes lauréates

Metz, en Moselle, a été élue « Meilleure grande ville pour la biodiversité 2019 ». Elle se distingue notamment par ses travaux en écologie urbaine. Elle programme, entre autres, de planter 20 000 arbres dans les dix années à venir.

Maubeuge-Val de Sambre, dans le Nord, a été distinguée dans la catégorie « Meilleure intercommunalité pour la biodiversité 2019 ». La collectivité s’est lancée dans la création de haies et bandes enherbées avec les agriculteurs pour lutter contre l’érosion des sols.

D’autre part, dans un contexte de désindustrialisation, de nombreuses friches industrielles renaturées ont été intégrées aux trames vertes et bleues.

Saint-Lunaire, en Ille-et-Vilaine, a été élue « Meilleure petite ville pour la biodiversité 2019 ». Cette cité balnéaire se distingue par son engagement dans une transition rapide vers des pratiques plus respectueuses de la nature : atlas de la biodiversité communale, zéro phyto, réduction de l’éclairage public, régénération forestière naturelle.

Et, Saint Paul, sur l’île de la Réunion, a reçu le prix « Coup de cœur ». La ville engage notamment un travail de restauration écologique de la plage de l’Hermitage afin de lutter contre l’érosion littorale et le risque de submersion marine.

La commune a également engagé la création expérimentale d’une sub-mangrove sur une zone envahie par un arbre exotique envahissant.

Léna Hespel