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Espaces verts Comment améliorer la vie dans les villes ?

Pour que demain, l’air des villes soit plus respirable, il faut créer plus d’espaces verts. C’est l’un des points abordés lors du dernier séminaire Living City, organisé à Göteborg (Suède) par Husqvarna. ©Pascal Fayolle

Soucieux de l’importance accrue d’améliorer la vie dans les villes, Husqvarna a réuni, cet automne, pour son séminaire Living City, des paysagistes des responsables d’espaces verts des villes et des journalistes de toute l’Europe et de l’Amérique du Nord, à Göteborg, en Suède. L’objectif : réfléchir à l’évolution de la gestion des espaces verts en ville.

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Le réchauffement de la planète est plus que jamais d’actualité. Nombre d’études montrent qu’il y a urgence. L’accord de Paris, à l’occasion de la COP 21, a poussé les pays à revoir leurs politiques. Tous les secteurs sont concernés, le jardin et la motoculture comme les autres. Husqvarna se sent pleinement concerné qui a organisé Living City, un séminaire de réflexion sur ce thème.

« Nous devons penser à l’air que nous allons laisser à nos enfants, lance, en introduction, Sasha Menges, président de la division Husqvarna. Ressentons ce dont un arbre a besoin ! Réfléchissons à ce que nous pouvons faire pour accroître les espaces verts dans le monde ! Nous n’avons pas de temps à perdre. » L’entreprise met en œuvre une nouvelle stratégie pour développer les espaces verts. Et elle n’hésite pas à nouer des partenariats à l’extérieur, comme avec Green Label NL. « C’est seulement ensemble que nous ferons la différence », insiste Sasha Menges.

Le paysage est devenu très monotone

« Le paysage est aujourd’hui devenu très monotone, assène, pour sa part, Nico Wissing, créateur de Green Label NL et intervenant à ce séminaire. Il n’y a rien eu de neuf depuis des décennies. Partout en Europe, les jardiniers n’utilisent qu’une dizaine de plantes pérennes pour réaliser des massifs. Rien qu’en Hollande, il y a 1,5 million de jardins identiques ! Ce n’est vraiment pas bon pour l’environnement. »

La charge est lourde, mais avec un fond de vérité. L’homme, qui se dit connecté avec le paysage, ne fait pas preuve d’une grande modestie. Son avis est néanmoins intéressant et son analyse pertinente, lui qui met en avant la déforestation et l’importation de bois exotiques, l’extraction massive de la tourbe balte, les pesticides, les plastiques, l’exploitation abusive des carrières en Chine et en Inde, les transports et la production à outrance… Des réalités qui ne perturbent pas outre mesure la bonne conscience des consommateurs occidentaux !

« La nature est la racine de la vie », rappelle-t-il. Il pousse à mieux la connaître pour mieux la respecter pour améliorer le cadre de vie de chacun. Des liens doivent être récréés avec elle par une architecture plus verte, des mobilités plus douces, une agriculture urbaine, des plantations intérieures pour purifier l’air. « De bons architectes associés à des urbanistes compétents créent des villes magnifiques, plaide Nico Wissing. Les exemples réussis existent. Mais encore faut-il raconter aux habitants la vraie histoire des jardins ! Les feuilles des arbres finissent toujours par tomber sur le sol… »

Green Label, la solution pour le futur

D’où son idée de créer le Green Label, sa solution pour le futur. « Il faut arrêter l’écocide en poussant le développement durable, annonce-t-il. Les végétaux améliorent la santé des habitants et développent la cohésion sociale. Ils créent aussi de l’attractivité et rendent plus heureux. Que ce soit des plantes pérennes ou des arbres, leur présence doit s’accroître en ville. » Pour en mesurer les effets, les produits, les matériaux, les lieux et les plantes sont accompagnés d’un passeport.

Les principes retenus sont leur plus value apportée aux gens et à la nature, leur bénéfice réel, leur origine locale, l’absence d’épandage de substances toxiques pour les obtenir, le respect des personnes lors de leur élaboration avec, en particulier, l’absence de travail des enfants, et, enfin, une préférence pour les produits bio-sourcés. Chaque entité qui aspire au Green Label est jugée sur 7 critères propres à chaque catégorie.

« Inversons les priorités en mettant la nature en premier dans nos réflexions et le profit financier en dernier, lance Nico Wissing. Et traitons les plantes en fonction de leur valeur ajoutée plutôt que de leur fonction de décoration. Enfin, respectons les bienfaits que nous apporte la nature. » Le mouvement Green Label se développe en Hollande. À suivre.

Patrick Glémas

Pour plus d’information, www.nlgreenlabel.nl

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