Flormart Le salon se cherche un nouveau souffle

La 70ème édition de Flormart avait lieu les 26,27 et 28 septembre 2019 à Padoue en Italie. Petit changement dans les dates puisque les jours de salon étaient cette année du jeudi au samedi, au lieu du mercredi au vendredi les années précédentes.

Pour cette édition centrée sur la ville verte, la majorité des exposants gravitaient autour de la production horticole, avec notamment un grand nombre de pépinières. Et peu de machines et équipements, hormis du High Tech. Mais l’équipe en charge d’organiser le salon l’assure : ils souhaitent augmenter les parties concernant la technologie et la mécanisation pour les prochaines éditions, ainsi que le paysage.

Un salon nostalgique des années plus fastes

Cette année, le salon accueillait un peu plus de 300 exposants, en augmentation par rapport à l’année précédente mais sur une plus petite surface, certains ayant choisi de réduire leurs stands. A titre de comparaison, c’est plus qu’au salon du végétal cette année (240 exposants), même si cela reste bien moins que par le passé, lors des années fastes du salon.

Flormart, à l’image de tous les autres salons d’Europe excepté IMP Essen, est sur la pente descendante depuis plusieurs années. Il se cherche un nouveau souffle. Il mise, entre autre, sur une réouverture à l’international et l’innovation.

Le village du futur, aménagé à l’entrée du salon regroupait d’ailleurs 12 entreprises ainsi que des universités sur des sujets tels que les LEDs et l’agriculture urbaine High Tech, l’aquaculture, la culture High Tech du cannabis, ou encore les murs et toits végétalisés.

D’après les organisateurs, la plupart des exposants sont satisfaits de la qualité des échanges avec les visiteurs. « Ils savent que le salon ne reviendra pas comme avant » commente Luca Veronesi, le tout nouveau directeur général du parc expo Fiera di Padova.

Une ouverture sur l’international

Le salon n’a pas ménagé ses efforts pour attirer exposants et visiteurs étrangers. Outre l’accueil des journalistes horticoles d’une dizaine de pays différents, tout un système a par exemple été mis en place pour accueillir des délégations étrangères, qui avaient chacune un traducteur/accompagnateur dédié le temps des visites. Autre exemple, le discours d’ouverture était traduit en direct, dans des casques, pour les non italophones.

Au total, des visiteurs de 40 pays différents se sont rendus à Flormart : Europe, Asie, Proche Orient, Moyen Orient, Maghreb…

Peu d’exposants français

Les exposants français à ce salon se comptaient sur les doigts d’une main avec notamment les pépinières Minier solution Pro, André Briant jeunes plants, Pandorex France et Printack.

Les pépinières Minier (Hortival Diffusion) ont rendez-vous avec l’évènement italien chaque année depuis 1995. L’entreprise angevine exporte historiquement en Italie, et Flormart est bien situé en termes de dates pour les jeunes plants.

André Briant jeunes plants est par contre de retour depuis peu au salon. Après avoir un temps abandonné la manifestation, ils sont revenus il y a deux ans car le stand leur avait été offert, comme à d’autres entreprises étrangères. Cette stratégie, qui a donné ses fruits puisque l’entreprise est de retour, était destinée à attirer les exposants internationaux au salon.

L’entreprise occitane Printack (1), de retour cette année, était également restée pendant un moment à l’écart de ce salon.

« Le salon n’est plus le point obligatoire de rencontre et d’échange d’autrefois. Maintenant il y a internet, les réseaux sociaux, etc. » avance le commercial des pépinières Minier présent à Flormart.

Léna Hespel

(1)L’entreprise vend un logiciel qui permet aux producteurs de fabriquer eux-mêmes leurs étiquettes (nécessite uniquement d’avoir une imprimante laser classique).