SIVAL Astredhor au Sival : Réduction des pesticides et détection des pathogènes
S@M, PlacoHB, PCR, test Elisa… toutes ces options, connectées ou non, font partie de la palette d’outils et des recherches en cours visant la réduction des produits phytosanitaires et la détection précoce des pathogènes.
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Quelques mois après la parution de son guide technique « Méthodes alternatives en protection des plantes pour l’horticulture et le paysage », l’Institut technique de l’horticulture a présenté quelques-uns de ses travaux de recherche sur les méthodes alternatives en protection des plantes, lors du Sival (Salon international des techniques de production végétale) 2019, à Angers (49).
Lancé en 2012, l’outil d’aide à la décision S@M a été conçu pour optimiser l’usage de produits phytosanitaires. Cet outil connecté devrait permettre la réduction de pesticides tout en adaptant les traitements aux conditions climatiques et en anticipant la pression des bioagresseurs. Il doit également permettre d’aller plus vite dans la prise de décision.
S@M : des résultats encore aléatoires
Mais « l’outil n’a pas vocation à remplacer le conseiller de terrain, même si les producteurs pourront l’utiliser seuls » précise Bruno Paris, de l’unité mixte de FloriMed, qui a présenté cet outil lors de la matinée technique, devant une salle comble.
Le chercheur a ensuite développé plusieurs résultats d’essais entre 2013 et 2018, en station mais aussi en conditions réelles chez des producteurs. L’utilisation de S@M a été suivie par une baisse d’utilisation des pesticides mais cette baisse était aléatoire suivant les années et les cultures. Par exemple, au sein de la station Astredhor Sud Ouest, l’usage des pesticides a diminué de 65 à 74 % pour la culture de cyclamen tandis que la culture de géranium dans cette même station a connu une baisse de 5 à 37% (suivant les années).
PlacoHB : enherber pour lutter contre les adventices
Alain Ferre, de la station Arexhor Pays de la Loire, a par la suite, présenté les premiers résultats du projet PlacoHB lancé en 2017. Dans l’optique de lutter contre les adventices sans utiliser de pesticides, l’institut teste l’enherbement de surfaces avec différentes espèces dans différentes conditions. Diverses plantes couvre-sol ainsi que des mélanges de gazon sont testés, aussi bien en abord de parcelles, entre les rangs de cultures ou dans de grands pots.
Les premiers résultats du projet mettent en évidence des différences très fortes de comportement en fonction de la situation. Une plante peut se révéler efficace en bord de serre et pas du tout en vigne par exemple, ou une plante qui va bien dans le sud de la France ne convient pas à Angers. Les premiers résultats sont à retrouver plus en détail sur le site du projet (1).
La détection précoce des pathogènes
Détecter les pathogènes le plus tôt possible permet d’agir rapidement. D’autant plus que, dans certains cas, lorsque le pathogène est installé, la culture est condamnée explique Marc-Antoine Cannesan, d’Astredhor Seine-Manche. L’objectif d’une détection précoce des pathogènes est donc de les identifier avant qu’ils ne pénètrent et s’installent dans les plantes. Outre les méthodes de diagnostic direct, comme l’identification visuelle, l’isolement en milieu spécifique ou encore la mise en chambre humide, il est possible d’utiliser des méthodes plus fiables, comme la PCR ou le test Elisa, deux méthodes mises en œuvre en laboratoire.
Cependant ces outils moléculaires n’existent pas pour toutes les maladies et pathogènes en production horticole. Des pistes de recherche sont lancées pour la détection précoce des pathogènes, par traitement d’images notamment.
Les trois présentations de cette matinée technique devraient être mises en ligne sur le site web d’Astredhor (2) dans les prochains jours.
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