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VÉGÉTALISATION URBAINE Gérer les flux de chaleur grâce aux façades et toitures vertes

Les façades et toitures végétalisées ont des conséquences bénéfiques sur le climat en ville. ©Valérie Vidril

Les façades et toitures vertes sont des dispositifs technologiques vivants et, dès lors, nullement passifs. Des équipes de recherche s’emploient à démontrer leur fonctionnement et leur impact sur le climat des villes ; elles s’appuient sur la mécanique des fluides et les écoulements atmosphériques thermiques.

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L’intention est de fournir à terme des outils au service de la planification et des aménagements urbanistiques.

Régulation thermique par les toitures végétalisées

L’unité de recherche EPHor (environnement physique de la plante horticole) de la Structure Fédérative de Recherche Quasav d’Angers (49) met son expertise en climatique de l’agrosystème serre (transferts entre le végétal et le milieu environnant) au service du climat urbain en milieu ouvert. Dans ce contexte, elle collabore avec l’équipe « agricultures urbaines » de l’Umr SAD-APT (sciences actions développement – activités produits territoires) AgroParis Tech/Inra/Université Paris-Saclay. Des toitures végétalisées semi-intensives et extensives sont comparées à des toitures classiques sans substrat et végétation. Deux axes sont investigués : l’atténuation de l’ilot de chaleur urbain à l’échelle de la température de surface et l’évaluation de l’isolation du bâtiment.

Par ailleurs, EPHor participe, entre autres, aux projets européens H2020 Nature4Cities 2016-2020 et Urbinat 2018-2023.

Comportement énergétique des façades vertes

Autres travaux de recherche, ceux du département Disaat de l’Université de Bari (Italie) portant sur les processus d’échanges thermiques autour d’une façade végétalisée. Les travaux projettent d’analyser l’équilibre énergétique à l’aide d’un modèle mathématique (unidimensionnel) du système d’une façade verte.

Ce système distingue 4 couches - la paroi végétale, la surface externe du mur du bâtiment, sa surface interne et l’air intérieur du bâtiment –, en y associant les flux de chaleur sensible et de chaleur latente. L’évapotranspiration des végétaux est évidemment un critère déterminant. Le dispositif expérimental a utilisé un mur nu comme témoin.

Un tel modèle pourrait décrire et prévoir le comportement de l’énergie de différents systèmes de façades vertes. Des outils spécifiques pour de tels aménagements seraient alors incorporés dans les modèles de simulation architecturale.

Linda Kaluzny-Pinon

Les deux exemples précédents s’appuient sur des travaux de recherches présentés lors du récent congrès GreenSys2019

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