Espaces verts L’arbre en ville, entre sollicitations et contraintes
Des professionnels des espaces verts en ville étaient réunis à Mons (Belgique) les 21 et 22 novembre 2019 pour le colloque « Histoire d’arbres ». Bien gérer le patrimoine arboré nécessitant une connaissance fine des arbres, les intervenants ont fait le point sur leurs différentes facettes et l’optimisation de leur gestion selon les besoins et les contraintes.
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L’arbre représente une symbolique forte dans l’esprit de nombreux citadins, comme en témoigne par exemple les gens qui s’enchaînent aux arbres pour éviter leur abattage, mais il est aussi souvent critiqué : feuilles mortes qui gênent ; pollen allergisant ; fruits qui tombent et salissent la chaussée ; dangerosité supposée pour la circulation ; ombrage ; etc.
Trouver un terrain d’entente pour tous les citoyens n’est pas une mince affaire. « Il y a toujours une partie de la population qui s’exprime, mais le problème c’est que ce sont toujours ceux qui ne sont pas contents qui le font » résumait Mélanie Haid, du service de gestion forestière de la ville de Liège, lors de son allocution au colloque « l’arbre urbain » à Mons vendredi 22 novembre 2019.
Le colloque, organisé sur deux jours, rassemblait de nombreux professionnels belges, français, suisses et canadiens. Des gestionnaires publics ou privés, mais aussi des chercheurs, architectes paysagistes ou encore des grimpeurs arboristes réunis pour mettre en commun leurs connaissances et faire le point sur la gestion des arbres en milieu urbain.
Fournir aux arbres un environnement de qualité
Avec un programme très dense, de nombreux thèmes ont été abordés : bienfaits de l’arbre en milieu urbain, conception et mise en œuvre de l’aménagement, gestion, protection et soin aux arbres, etc. Des cas concrets, en Belgique et à l’étranger, ont aussi été abordés.
Avec son objectif de plantation de 4 000 km de haies et/ou 1 million d’arbres en 5 ans en Wallonie, le gouvernement wallon porte un programme ambitieux sur le thème des arbres. Un peu trop, selon certains, pour être réaliste (de nombreuses critiques ont fusé dans la presse belge).
Mais si sa mise en œuvre concernera en priorité les zones agricoles, l’inscription de cet objectif dans la Déclaration de politique régionale devrait insuffler une dynamique de plantation.
C’est que les bienfaits des arbres ne sont plus à prouver. On ne compte plus les articles sur les services rendus par les arbres : lutte contre les îlots de chaleur, bienfaits pour la santé, sur la biodiversité et sur la qualité de l’air, mais aussi plus value immobilière… Mais pour qu’ils rendent tous ces services, il faut leur fournir un environnement de qualité. Un point à ne pas mettre de côté, d’autant plus que le milieu urbain est très contraignant pour les arbres (ombrage des bâtiments, sols compacts, pauvres en matière organique ou pollués, atmosphère chargée en polluants, vents canalisés par certaines formes urbaines…).
Nous détaillerons dans plusieurs articles à venir des points abordés lors du colloque, afin d’aider à la gestion et la protection du patrimoine arboré en ville (1).
Léna Hespel(1)Suite à ce colloque, nous publierons une série de 5 articles, sur différents points développés au cours de ce colloque :
-Les allées d’arbres, dangereuses pour les voitures ?
-Gérer la canopée en ville
-Protection et soins à apporter aux arbres
-Aménagement, revitalisation et transplantation d’arbres remarquables
-Un livre pour aider à la mise en œuvre
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