Paysalia A 10 ans, le succès ne se dément pas

On pouvait craindre une édition perturbée par les grèves annoncées, il n’en a rien été. Si les organisateurs ont décidé de fermer les portes du salon dès 16 h le jeudi 5 décembre pour éviter que tout le monde se retrouve dans des embouteillages qu’on aurait pu imaginer importants vu l’absence de transports en commun, l’affluence du début de journée semblait normale. Et si des visiteurs ont décidé de quitter prématurément les allées dès le mercredi, pour rentrer avant le début annoncé des grèves à 19 h, cela s’est peu ressenti.

Paysalia, qui occupe désormais 3 halls du parc des expositions Eurexpo, à Lyon, a, de l’avis général des exposants, affirmé son statut de rendez-vous incontournable des professionnels du paysage, avec désormais plus de 600 exposants, un nombre de visiteurs digne des grandes heures des grands salons et surtout des échanges jugés pour tous fructueux et pleins de promesses. C’est logique alors que les élections municipales se profilent, encore fallait-il que cela se confirme. Parmi les points positifs du salon on pourra noter également pour la filière horticole que les producteurs exposants n’ont jamais été aussi nombreux, que ce soit sur le stand collectif organisé par l’interprofession Val’Hor ou sur des stands individuels.

Laurent Gras nouveau Maître jardinier

Parmi les temps forts du salon sur lesquels nous reviendrons plus en détails dans de prochaines éditions, à noter que le Carré des Jardiniers, qui a vu 5 candidats réaliser des jardins de 200 m2 sur le thème de la « Place du village » a permis de désigner Laurent Gras comme lauréat du titre de Maître jardinier pour les deux prochaines années. Paysagiste à La Chapelle-sur-Erdre, près de Nantes, son interprétation du thème sous le titre « Le renouvellement urbain devient durable » a séduit le jury présidé par Jean Mus, avec ses bassins de collecte des eaux de pluie, son chemin de lumière ou sa placette centrale conviviale.

Côté innovation, on citera parmi les produits récompensés celui d’un horticulteur, les établissements Citéflor, qui ont obtenu le coup de cœur du Jury avec le Citymur Arcadia Protect, un « arbre mobile » crée autour d’un bloc béton qui protège les citoyens des attaques à la voiture bélier dans les villes et des ardeurs du soleil grâce à ses arcades végétalisées (voir la rubrique « nouveautés » de notre édition 1092 page 21). Le premier prix de l’innovation a été remporté par Expoline pour son robot Linemaker qui trace les terrains de sport de manière autonome en 20 minutes. Le deuxième prix a été décerné à Terrassteel pour des profilés aluminium pour les bords de terrasses qui permettent de réaliser facilement des bordures résistantes garnies de céramique ou d’autres matériaux. Le troisième prix est revenu Netafim pour une pompe qui protège mieux les systèmes d’irrigation. Enfin, un coup de cœur des étudiants a été décerné à Exhauss pour un exosquelette facilitant le travail au taille-haies.

Rendez-vous en 2021 !

Paysalia a aussi été l’occasion de passations de pouvoir. Entre Noémi Petit, directrice du salon depuis sa seconde édition qui a été nommée directrice « International » de l’entreprise qui organise le salon, GL Events et est remplacée par Florence Mompo. Entre Catherine Muller et Laurent Bizot, à la présidence de l’Unep, les entreprises du paysage. Ou entre Bruno Imbert et Xavier et Dominique Laureau, à la tête des pépinières Imbert, désormais rachetées par les Fermes de Gally.

La prochaine édition de Paysalia devrait avoir lieu en décembre 2021.