Paysalia La maîtrise était du côté de Laurent Gras

Si le salon Paysalia fêtait cette année ses 10 ans et en était à sa sixième édition, le Carré des jardiniers est un tout petit peu plus jeune - il a été créé en 2011 - mais dispose déjà d’une notoriété à la hauteur du rendez-vous qui l’a vu naître.

Quelques jours avant le salon qui a ouvert ses portes le 3 décembre, cinq paysagistes ont pris place dans le parc des expositions Eurexpo à Lyon pour y décliner leur vision de la thématique de l’année, la place du village.

Laurent Gras, qui dirige une entreprise du paysage à La Chapelle-sur-Erdre, près de Nantes (44), a proposé « un parcours aux formes géométriques d’inspiration contemporaine colonisé par une végétation généreuse » qui a séduit le jury toujours présidé par le paysagiste Jean Mus.

Avec son équipe composée de Rémi Fabien, Mickaël Colin et Yoann Chevalier, tous trois chefs d’équipe et de Marius Duval, en formation en BTSA aménagements paysagers, Laurent Gras a proposé des bassins de collecte et d’épuration des eaux pluviales, une place centrale devenue lieu de vie et de contemplation, des propositions originales comme un chemin de lumière et des alcôves ludiques (voir notre vidéo)…

Faire du Carré un événement qui dure deux ans

Le choix cette année du thème de « La place du village » était important pour Jean Mus : il y voit « un enjeu central pour les collectivités territoriales » qui doivent assurer la revitalisation des centres-villes et villages. « Symbole de vie publique, elle est le lieu de tous les débats et incarne la liberté ».

Catherine Muller, désormais ex-présidente de l’Unep (Laurent Bizot lui a succédé lors des élections organisées dans le cadre de Paysalia) a rappelé que « le Carré des Jardiniers est une occasion exceptionnelle de mettre en exergue les qualités du jardinier, sa créativité et sa poésie, sans compter que ce dernier doit, pour réussir la réalisation d’un jardin, faire preuve de leadership et aimer la compétition ». Elle estime « qu’il faut aussi étudier la possibilité de mieux valoriser ce concours en le faisant passer de rendez-vous d’un jour à un événement qui dure deux ans », une réflexion à mener au sein de Val’Hor qui participe au financement de l’opération.

Florence Mompo, directrice du salon, a pour sa part été « bluffée par le talent de la profession : un gagnant a été désigné, mais beaucoup de travail a été fourni et les participants sont tous gagnants ».

Pour mémoire…

Laurent Gras succède à Anne Cabrol, qui avait été élue Maître jardinier il y a deux ans sur le thème des « bons soins du docteur jardin ».

Elle-même avait succédé à Sylvère Fournier vainqueur en 2015 sur le thème de la « récréation ».

Le premier maître jardinier avait été Philippe Poilâne en 2011, suivi en 2013 de Luc Echilley.