Échanger autour du végétal

Cette semaine, particulière pour l’école d’horticulture d’Orléans, était dédiée à un programme d’échange européen entre établissements horticoles, renouvelé tous les deux ans (voir encadré). Les enseignants du campus de la Mouillère ont choisi de construire leur programme autour des « parcs et jardins urbains ».

Parcs et jardins urbains

Après s’être plusieurs fois rendus dans des séminaires à l’étranger, les enseignants de la Mouillère ont reçu en septembre 2018, des professeurs et élèves de huit pays : l’Espagne, l’Estonie, la République Tchèque, la Lituanie, la Lettonie, la Pologne, le Luxembourg et la Belgique. Les participants ont pu découvrir diverses installations végétales urbaines, comme des toits potagers ou des murs végétaux à Paris et Orléans. Très tendance ces dernières années, ces implantations se multiplient dans les villes.

Entre deux visites, le groupe se réunissait autour d’activités de travaux pratiques au sein de l’école. Les différentes techniques de murs végétalisés ont été exposées. La visite du Festival des jardins du domaine de Chaumont-sur-Loire, également prévue au programme, n’a pas laissé indifférents les visiteurs étrangers, à l’instar de Rafa et José, deux enseignants espagnols, pour qui « le domaine de Chaumont-sur-Loire était un vrai spectacle ! »

Une ouverture sur le monde

Ce séminaire est avant tout un moment d’échange et de partage. Il permet aux professeurs et élèves qui y participent, de découvrir une nouvelle culture, avec ses traditions en matière de végétal, mais aussi les tendances et innovations qui ont lieu dans le pays. C’est un enrichissement à la fois pour les personnes accueillies, mais aussi pour ceux qui accueillent. Cela permet de se rendre compte des différences entre les pays. Très souvent, de nouvelles idées surgissent grâce à ces échanges. La majorité des professeurs ayant participé au séminaire ont d’ailleurs récupéré des idées à tester avec leur classe. Chacun rentre ensuite dans son pays d’origine, enrichi professionnellement mais aussi humainement. « Ces échanges permettent aussi des moments conviviaux, qui sont tout aussi importants »abonde Michel, un enseignant belge.

Une chance pour les élèves

Certains séminaires ne sont ouverts qu’aux enseignants, tandis que d’autres sont également ouverts aux élèves, comme ici à Orléans. La participation se fait sur la base du volontariat. « On essaye d’y aller le plus souvent possible » explique Fabienne Rambaud-Séjourné, enseignante à la Mouillère. Souvent, ce sont les mêmes professeurs qui se déplacent. Mais pour les élèves, un roulement a été instauré et le choix se fait le plus souvent au mérite. « Les élèves investis dans la vie de l’école sont souvent privilégiés » précise l’enseignante.

Pour l’école de la Mouillère, ce séminaire a été, à n’en pas douter une vitrine. L’organisation d’un tel événement lui a permis de mettre en avant ce qui est fait au sein de l’établissement et dans la région. Cette école de 3,5 hectares en plein cœur d’Orléans, qui propose des formations aux métiers de l’horticulture et du paysage, du CAP au Bac + 3, forme également des adultes.

Le prochain séminaire de ce programme Erasmus +, auquel des élèves et professeurs du campus de la Mouillère ont prévu de se rendre, aura lieu du 21 au 25 janvier 2019 en Belgique.

Léna Hespel