Ornementales venues d’Asie Un arbre rustique…mais exigeant
Très attractif par ses qualités ornementales, Stewartia pseudocamellia est un petit arbre régulièrement promu, mais délicat. Un emplacement pouvant lui convenir, d’où l’on peut l’admirer, est donc à envisager.
Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.
Le botaniste et taxonomiste russe Carl Maximowicz a décrit Stewartia pseudocamellia en 1867 sur la base de matériel cultivé à Tokyo (à l’époque, Edo ou Yedo), au Japon. Selon une variante orthographique, il a écrit en fait « Stuartia Pseudo-Camellia ».
En 1864, l’espèce aurait été introduite depuis le Japon aux Pays-Bas par Philipp Franz von Siebold, sous le nom de Stewartia grandiflora. En France, c’est la pépinière Thibault et Keteleer, à Sceaux (aujourd’hui 92), qui le présentera pour la première fois en 1874. Il y fructifiera à partir de 1878. Un hybride avec Stewartia monadelpha, espèce japonaise, aurait été trouvé aux États-Unis dans les années 1960, mais sa nature hybride est douteuse d’après le monographe du genre, Stephen A. Spongberg. Plus récemment, dans le courant des années 90, un autre hybride, cette fois avec Stewartia ovata var. grandiflora, taxon nord-américain, a été identifié puis diffusé sous le nom de Stewartia ‘Scarlet Sentinel’. Les possibilités d’hybridation semblent par ailleurs fréquentes dans le genre Stewartia.
Tout se remarque chez le sujet adulte. Des branches ascendantes et espacées laissent admirer une écorce lisse, aux couleurs vives et changeantes, s’exfoliant par fines plaques, des feuilles elliptiques caduques, pourpres après le débourrement, écarlates à jaunes quand elles vont tomber, de grandes fleurs estivales, blanc pur, nombreuses, se succédant durant plusieurs semaines, encore belles tombées au sol.
Des besoins précis
Mais le planter nécessite de considérer ses exigences écologiques étroites, somme toute peu répandues. Originaire des forêts des montagnes du Japon et de Corée, où il pousse le plus souvent sur les berges des cours d’eau, ce petit arbre à croissance lente atteint une vingtaine de mètres à l’état sauvage, et la moitié lorsqu’il est planté dans des conditions optimales. Le plus souvent, c’est un grand arbuste de quatre à six mètres de hauteur. Assez résistant une fois qu’il est installé, il supporte des températures de l’ordre de - 20 °C.
Stewartia pseudocamellia requiert avant tout un confort hydrique suffisant, une importante humidité de l’air et du sol, et les températures stables d’un endroit abrité. Ces conditions sont plus faciles à obtenir dans les régions fraîches et bien arrosées, avec de préférence une pluviométrie annuelle atteignant 900 mm.
Il faut lui éviter le soleil des heures les plus chaudes, surtout dans les régions méridionales. Choisir toujours un endroit très bien alimenté en eau, frais à humide. Les eaux provenant d’un toit peuvent être un bon artifice. Le sol doit être meuble, profond et nutritif, sablo-humique à argilo-humique, voire même tourbeux, dans tous les cas sans aucun calcaire actif. Le drainage doit être suffisant. L’eau du sol doit demeurer circulante.
La multiplication la plus fréquente est sans doute le bouturage, assez facile à réaliser. Le semis donne aussi de bons résultats, avec le risque fréquent d’obtenir des hybrides.
Pour accéder à l'ensembles nos offres :