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Fleurs coupées L’aéroponie relance la production du lisianthus

Depuis 2015, les équipes du Scradh, station d’expérimentation du réseau Astredhor, s’appliquent à améliorer ce système de culture innovant. Reste à affiner la gestion de l’irrigation fertilisante.

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La monoculture du lisianthus en pleine terre a révélé des problèmes de perte de vigueur. En deux ou trois cycles, la plante s’atrophie et devient inexploitable. Une substance toxique libérée dans le sol par la plante elle-même serait à l’origine de ces observations.

Un système de culture innovant

Depuis quatre ans, le Scradh (Syndicat du centre régional d’application et de démonstration horticole) mène des essais en aéroponie : un système de culture hors sol où les éléments nutritifs et l’eau sont apportés par vaporisation permanente sur les racines. Le sys­tème fonctionne en boucle fermée : la pompe tourne en continu pour asperger périodiquement les différentes planches. En s’affranchissant du sol, cette conduite règle les problèmes de baisse de vigueur observés en pleine terre.

Les derniers essais ont permis de conclure que l’emploi de flocons de laine de roche semble être le substrat le plus adapté à ce type de culture, avec un geste de plantation dans les micropots d’empotage (paniers de 4,5 cm de diamètre) plus rapide par rapport à de la fibre de coco, soit sensiblement comparable à une plantation en pleine terre. De plus, la laine de roche garantit une bonne tenue des plants et une bonne humectation de la motte.

La mise en place de l’aéroponie demande un investissement de 11 €/m² auquel s’ajoute le prix du plant (0,11 €/plant à raison de 36 plants/m²). Le coût total est de 14,96 €/m². « Il faut raisonner l’investissement en considérant le sys­tème dans sa globalité. Ce mode de culture­ assure un gain en termes de main-d’œuvre, explique Laurent Ronco, directeur du Scradh. Lorsque la récolte est terminée, il s’agit tout simplement de retirer les mottes avec leurs racines et de les remplacer. Une solution désinfectante est introduite dans le circuit d’irrigation et les plaques sont également nettoyées et dés­infectées. » Ainsi, tout le dispositif est réutilisable.

De nombreux atouts

En outre, la culture repose sur des plaques suspendues au-dessus du sol et se situe donc à hauteur d’homme. La légèreté du dispositif facilite sa manipulation. Il est également possible d’imaginer une mise sur rail de la structure afin de gagner davantage de place. Ainsi, « l’ergonomie, la rapidité et le confort de travail sont garantis (1) », affirme Laurent Ronco.

Sarah Costes

(1) « Validation de deux solutions techniques pour la production de lisianthus hors sol pour la fleur coupée », Scradh-Atout-Fleurs, 2018/12, n° 112, p. 26-31.

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