Les écosystèmes urbains au cœur du congrès Hortis

L’édition 2019 du congrès annuel d’Hortis était un bon millésime pour les responsables d’espaces nature en ville, avec près de 400 congressistes et partenaires réunis du 10 au 12 oc­tobre à Bordeaux (33). Organisé en trois séquences d’une demi-journée – les écosystèmes naturels urbains, aménager puis ménager –, le col­loque a d’abord rappelé les diffé­rences entre les écosystèmes urbains et ceux des campagnes ou naturels. En ville, la prédominance de l’homme et le morcellement du territoire rendent complexe le main­tien de l’équilibre…

En ce qui concerne la présence de nature dans les agglomérations, Philippe Clergeau, professeur au Muséum national d’Histoire naturelle et spécialiste de l’écologie urbaine­, confirme la présence d’es­pèces sauvages grâce à leurs capacités d’adaptation ou de plasticité. Mais leur installation dépend des ressources et habitats disponibles, de la gestion des espaces ainsi que de l’acceptation des citadins.

Mieux connaître les sols

Xavier Marié, directeur du bureau d’études Sol Paysage, a souligné le rôle du sol en tant que moteur fonctionnel des écosystèmes, mais a insisté sur sa complexité. S’en est suivi un plaidoyer pour mieux connaître les sols, afin d’adapter les projets selon les zones les plus fertiles.

La deuxième journée de congrès a servi à appréhender les démarches pour aménager les écosystèmes urbains et ménager la nature : outils réglementaires, rôle des paysagistes et des urbanistes, moyens d’évaluer l’impact des mesures en faveur de la biodiversité.

En marge du congrès, la presse avait été invitée pour le lancement officiel de la charte régionale de l’horticulture et du paysage de la région Nouvelle-Aquitaine, un engagement des décideurs régionaux pour favoriser l’offre locale de végétaux et de services. La finalisation de la charte par le groupe de travail interprofessionnel est en cours. Les premières signatures sont prévues au printemps 2020, municipales obligent.

L’assemblée générale d’Hortis n’a donné lieu à aucun changement dans son conseil d’administration, si ce n’est l’arrivée de Claude Lefèvre, technicien au sein du bureau d’études espaces verts et voirie de Brive-la-Gaillarde (19). Un changement de présidence est prévu pour 2020 afin de remplacer Jean-Pierre Gueneau, qui arrivera au terme de son mandat de six ans.