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Anticiper les conséquences d’un réchauffement

Stress hydrique, nouveaux ravageurs… les effets du changement climatique sont à prévoir au plus tôt.

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Le pôle de compétitivité Agri Sud-Ouest Innovation organisait, jeudi 10 octobre, une journée consacrée aux plantes et au changement climatique au site du Cirad (Centre de coopération internationale­ en recherche agro­no­mique pour le développement) à Montpellier (34). Cet organisme de re­cherche s’intéresse essentiel­lement aux cultures tropicales et méditerranéennes. Les travaux présentés étaient par conséquent souvent effectués sur des plantes modèles comme le sorgho, le riz ou le maïs, cultivées dans des pays d’Afrique, d’Amérique du Sud ou encore­ d’Asie du Sud-est.

Une potentielle hausse des rendements… et des maladies

Cette expertise particulière est pertinente ici puisque les chercheurs sont déjà confrontés aux problèmes de sécheresse et de stress hydrique, ce qui permet d’anticiper la situation future en France. D’autre part, de nombreux ravageurs invasifs dans nos régions proviennent de ces zones géographiques. Ils profitent d’un climat qui leur est plus favo­rable et des échanges internationaux pour s’installer.

Si on laisse de côté la température et qu’on ne raisonne qu’en matière de gaz à effet de serre, leur augmentation dans l’atmosphère devrait plutôt favoriser les plantes. Celles-ci, contrairement aux animaux, utilisent le CO2 pour produire de la biomasse et rejettent du dioxygène. Donc, davantage de CO2 signifie une quantité plus importante de biomasse. Et le réchauffement clima­tique devrait aboutir à une augmentation du rendement des plantes.

Mais il n’y a pas uniquement une augmentation de la concentration en CO2 qui est à prévoir. L’élévation de la température se combinant avec une perturbation des précipitations, les épisodes de sécheresse devraient devenir plus fréquents et durer plus longtemps. Or le système immunitaire de la plante est mis à mal en cas de stress hydrique. Lors des épisodes de sécheresse, les plantes seront donc plus sensibles aux pathogènes.

Léna Hespel

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