Entreprises du paysage L’activité reste en mode dégradé
Au lendemain de l’intervention du président de la République du 13 avril, l’Unep a réagi sur la reprise d’activité. Si l’après crise est étudié, le « mode normal » n’est pas encore possible, selon l’Union.
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Comme dans nombre de métiers, le paysage tourne au ralenti. En cette fin avril, l’activité devrait pourtant battre son plein. Mais, ni les mesures édictées par le ministère du travail pour permettre la reprise de l’activité (voir l’article « Paysage, le ministère propose de suivre le guide » que nous avons mis en ligne le 16 avril), ni le besoin pour les entreprises de reprendre le chemin des chantiers pour générer du chiffre d’affaires, ne l’ont pas à ce jour emporté totalement sur la nécessité de protéger les salariés. Du coup, certaines entreprises restent à l’arrêt, d’autres tournent au ralenti en assurant les travaux les plus urgents, quand seules certaines petites entreprises arrivent parfois à travailler quasiment normalement.
Pourtant, le chef de l’Etat a réaffirmé le 16 avril que « tous les autres secteurs que l’événementiel ou le tourisme doivent pouvoir produire et l’ont fait depuis maintenant un mois quand la sécurité des travailleurs et des entrepreneurs était garantie », une phrase qui inclut bien le BTP et le paysage. Et que l’Unep a bien enregistré comme tel. Mais pour l’Union nationale des entrepreneurs du paysage, par la voix de son nouveau président Laurent Bizot, a rappelé dès le 15 avril que « dès le début de cette crise, la position de l’organisation professionnelle était très claire : assurer la protection des salariés avant d’envisager une poursuite, même partielle, de l’activité ».
Une reprise en mode « dégradé »
Une position conservée aujourd’hui. Le 17 mars, nombre d’entreprises ont fermé, puis une reprise en « mode dégradé » a été opérée après avoir mis en place des procédures adaptées à la situation. L’Union a réalisé les documents nécessaires pour aider à la poursuite ou la reprise des activités, devançant même, selon elle, le BTP. Et réfléchit à l’après confinement, en s’engageant à promouvoir auprès des pouvoirs publics les bienfaits des jardins.
Et même si elle se félicite que 60 % des confinés ont fait en sorte d’être dans un lieu avec jardin et que l’activité contribue « de façon évidente au bien-être des citoyens en ces temps difficiles », elle estime néanmoins que le paysage n’est « pas en première ligne des activités essentielles de notre pays - même si dans certains cas, nous travaillons à la sécurisation d’infrastructures, de sites sensibles, etc. ».
Trop tôt donc pour sonner l’heure de la reprise des chantiers. Il est vrai que les donneurs d’ordre ne sont pas tous prêts à accueillir des travaux chez eux. Même si la saison est par nature génératrice de travaux dans les jardins, que le trou qui se creuse dans les trésoreries va inévitablement créer des situations difficiles et si certains travaux, comme les plantations, ne pourront se faire passée une certaine date, le retour à la normale dans le paysage va prendre plusieurs semaines pour devenir effectif…
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