Santé au travail Y voir plus clair dans la réglementation
La MSA du Maine et Loire a profité du salon Sival pour faire le point sur les récentes évolutions en prévention santé. Une initiative qui répond à un réel besoin d’information tant chez les salariés que chez les employeurs.
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Ambiance studieuse pour la conférence « Santé au travail : un suivi adapté à chaque salarié », le 14 janvier à Angers, dans le cadre du Salon International du Val de Loire (Sival).
Et cela se comprend car, en la matière, « la succession de réformes a mis les employeurs et les salariés dans l’embarras quant à leurs obligations » a expliqué Florence Jegou, médecin du travail à la MSA du Maine et Loire.
Habitués à une visite médicale annuelle, ils doivent aujourd’hui tenir compte des réformes de 2012 et 2017 et des changements qu’elles ont introduites.
« Depuis la première, le principe est que cette visite médicale a lieu tous les deux ans ». La réforme de 2012 a également entériné la montée en puissance du rôle des infirmières et prévu un suivi plus resserré « uniquement en cas de besoin ».
Plus récemment, la réforme de 2017 a distingué le suivi en fonction des risques et introduit la notion de suivi adapté. « Au final » concède le Dr Jegou, « on a quelque chose de beaucoup moins simple que ce qui était voulu ».
Tracer les risques : 3 types de suivis
A la MSA du Maine et Loire, ses collègues du service Santé au Travail suivent en moyenne 3 500 salariés.
« Pour chacun, nous traçons les risques auxquels il est exposé. Ce sera par exemple, le travail en hauteur, le port de charges lourdes et/ou l’application de produits phytosanitaires » précise Sabrina Eon, infirmière.
Ce travail en amont est décisif. Il permet de définir le type de suivi. La réglementation en distingue trois :
. le Suivi Individuel Simple (SIS) ;
. le Suivi Individuel Adapté (SIA) ;
. et le Suivi Individuel Renforcé (SIR).
« Le SIS concerne les salariés qui ne sont pas exposés à des risques particuliers.
A l’inverse, une salariée viticole qui travaille principalement dans les vignes bénéficiera d’un suivi individuel adapté (SIA), de même qu’une femme qui attend un enfant ou allaite, ou bien encore un jeune de moins de 18 ans ».
Cas particuliers des saisonniers
Agrémentée d’un quizz qui a permis à la quarantaine de participants de réagir, la réunion du 14 janvier a également pointé la situation des salariés saisonniers. « En la matière » rappelle Sabrina Eon, « il faut tenir compte de la durée du contrat. Si elle dépasse 45 jours ouvrés, le suivi sera simple ou adapté.
Dans le cas inverse, la MSA peut organiser des actions de formation et de prévention ».
Anne MabirePour accéder à l'ensembles nos offres :