Canopée Remix Un sprint pour le Plan Canopée lyonnais

La nouvelle Charte de l’arbre de la métropole du Grand Lyon, adoptée en 2011, s’appuie sur le concept de foresterie urbaine, englobant les arbres publics comme ceux du domaine privé. Car ces derniers représentent près de 70% du patrimoine arboré du territoire.
Elle a permis de faire partager une centaine d’acteurs sur des valeurs communes autour des bienfaits liés aux arbres et leurs besoins pour se développer.

Planter près de 3000 arbres/ an

Le Plan Canopée « protéger et développer la forêt urbaine » a débuté en 2017 et doit se déployer jusqu’en 2030. Il constitue un cadre opérationnel et crée un lien entre la Charte de l’arbre et le Plan Climat Energie territorial.

Il s’organise autour de 4 axes majeurs et 25 actions ; il s’appuie sur la notion d’indice de canopée, exprimé en pourcentage de couverture arborée. Celui-ci tient compte d’éléments tels que la perméabilité du sol et l’ombrage que la végétation procure. Il permet d’évaluer - de façon plus pertinente qu’une approche purement quantitative - « l’efficacité » de la végétation sur la climatologie urbaine. L’objectif est de passer d’un indice de 27 % à 30 % en 2030 en plantant près de 3000 arbres/ an.

8 projets élaborés en petites équipes, à distance

Parmi les actions menées en 2020 autour du démarrage de ce Plan Canopée, une exposition « La ville-forêt vers une nouvelle culture urbaine » a été organisée par le Caue (conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement) du Rhône pour faciliter l’acculturation du public.

Un autre projet original a vu le jour : le programme collaboratif « Canopée Remix », dont la vocation est de susciter l’émergence de solutions innovantes autour de la végétalisation de la Métropole.

Ce projet est porté par Erasme - le laboratoire d’innovation interne à la collectivité, au sein du Grand Lyon depuis près de 25 ans - et la direction « Voirie, Végétal, Nettoiement », en partenariat avec le diplôme supérieur d’arts appliqués de Villefontaine et l’agence d’urbanisme. Initialement prévu en mars, il s’est finalement déroulé en novembre 2020 et à distance. Une prouesse pour les 126 participants, issus du paysage, de l’urbanisme, du design, des politiques publiques, de l’éducation, de la culture et de l’entrepreneuriat. Répartis en petites équipes durant trois jours, ils ont proposé une huitaine de projets.

Impliquer les citadins, les élèves, des « soignants »…

Parmi ces 8 projets, Enracinons la ville propose d’organiser un événement pour que les habitants puissent agir concrètement en végétalisant leur rue. Il est entouré d’un travail de médiation et de communication avant/après pour inciter l’essaimage et sensibiliser sur la phase entretien des plantations.

L’équipe 4 a planché sur la création d’une école forestière urbaine intégrée dans chaque collège de la Métropole. Il permet la mise en place d’un programme pédagogique de plantations et de soins aux arbres impliquant les élèves.

Les racines augmentées, visualiser l’invisible propose de créer des ateliers participatifs et des dispositifs s’appuyant sur les technologies de réalité augmentée pour faire connaître le sol et le système racinaire des arbres.

L’arbre témoin, projet de nurserie collaborative, met en relation des « soignants » et des « accompagnants » qui s’engagent pour prendre soin des futures plantations tout au long de leur vie.

La création de maisons de la Canopée, une dans chaque arrondissement, proposera des lieux d’éveil et de connaissance sur la nature, animés par des médiateurs (artistes ou botanistes).

Yaël Haddad

Pour en savoir plus sur le projet Canopée Remix lyonnais