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Géranium sanguin Remontantjusqu’à novembre

Geranium sanguineum L., qui fleurit de mai à juillet, est doté d’une réputation justifiée de robustesse, s’il est planté à des emplacements en concordance avec son écologie étroite.

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Geranium sanguineum L. est une espèce européenne déjà mentionnée dans les ou­vrages de botanique des xvie et xviie siècles. À cette époque, les individus à nervures des pétales marquées sur un fond clair avaient été repérés. En 1753, Carl von Linné citera cette variété mais ne lui donnera pas de nom trivial. En 1771, Richard Weston appliquera le nom de Geranium sanguineum var. striatum, tout en reconnaissant également les variétés erectum et incisum. Diverses variations de port (var. prostratum) et de forme des feuilles (var. latifolium/subsp. sanguineiforme) ont été décrites dans la littérature.

Plus de 60 cultivars

En culture, on trouve un nombre très élevé de cultivars aujourd’hui recensés. Il existe plus de 60 noms, mais seuls quelques-uns sont plus fréquents en production, tels ‘Inverness’, ‘Max Frei’ ou encore la série ‘Vision’. Quelques hybrides avec d’autres espèces ont aussi été obtenus mais sont assez peu commercialisés. On citera Geranium ‘Tiny Monster’ issu d’une hybridation avec Geraniumpsilostemon, ou Geranium ‘Dilys’ descendant de Geranium procurrens croisé avec G. sanguineum.

D’une couleur de base rose magenta, les fleurs sont solitaires mais nombreuses, de 3 cm de diamètre. Les coloris vont du blanc au rouge pourpré, aux pétales plus ou moins veinés. Si la floraison principale va de mai à juillet, Geranium sanguineum peut remonter jusqu’en novembre. La hauteur varie de 10 à 50 cm, avec un port plus ou moins compact. Le feuillage, ornemental car très découpé, semi-persistant, rougit en automne.

Ce géranium requiert un sol sec, riche en bases échangeables (calcium, magnésium ou potassium), en station chaude et assez ensoleillée. Les limons, les sables et les argiles caillouteuses lui conviennent.

Les populations sauvages françaises sont souvent disjointes. Elles tendent à régresser avec l’uniformisation du paysage, comme en témoigne leur protection dans cinq régions du nord et du centre de la France. Geranium sanguineum est caractéristique des lisières basophiles, chaudes et assez sèches, le plus souvent en dessous de 1 000 m d’altitude. Trop de phosphore ou d’azote induit une concurrence exacerbée avec d’autres plantes plus gourmandes, comme les graminées ou le lierre. Cette vivace basse, en tapis souvent dense, prostré ou dressé, colonise l’espace par extension d’un rhizome épais.

Elle est utilisée aussi bien dans les rocailles, les talus que les bordures : il faut la planter de préférence en sol calcaire assez poreux, pauvre en végétation spontanée, surtout au début, avec peu de fertilité, un excellent drainage et un pH élevé. Un contrôle éventuel de la concurrence herbacée améliore son installation.

La multiplication se réalise parfois de façon spontanée par semis. Les parois du pistil forment un bec de grue, jouant le rôle de catapulte par leur brusque déhiscence. Les graines peuvent aussi être transportées par les animaux. Ces dernières peuvent être récoltées et semées directement. Il convient de les stratifier une fois qu’elles ont été stockées.

Il est plus courant de diviser les rhizomes, et même de bouturer de jeunes pousses au début du printemps, sous abri chauffé.

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