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Adaptation Alerte de grand sec

Au cas où l’été 2020 apporterait à nouveau son lot de périodes déficitaires en eau, les exposants de la Fête des plantes (édition de printemps) de Saint-Jean-de-Beauregard (91) mettront sous les projecteurs, du 24 au 26 avril, une palette de « robustes beautés ».En photo : Phlomis fruticosa. En médaillon : Aloe polyphylla.

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Les organisateurs de la Fête des plantes de Saint-Jean-de-Beauregard, dans l’Essonne, en écoutant les discours sur le changement climatique, se sont posé la question : « Étés caniculaires, vents violents, inondations… où vont nos jardins, dans tout ça ? ». Ils rappellent que, dans ces conditions, il reste encore possible de faire pousser des plantes chez soi. Nombre de végétaux sont adaptés ou s’accommodent de contraintes climatiques très rigoureuses et changeantes.

Voici les coups de cœur proposés par des horticulteurs et pépiniéristes exposant à Saint-Jean-de-Beauregard, notamment : Atelier du végétal ; Végétal 85 ; Pépinière du Lac des Joncs ; Jardins de Bellenau ; Sylvatica ; Olivier Cazeneuve ; Pépinière La Criste Marine.

De « robustes beautés »

Phlomis fruticosa est mise en exergue pour l’édition du 24 au 26 avril au château de Saint-Jean-de-Beauregard. Cette vivace arbustive, appelée également sauge de Jérusalem, au port arrondi­ et érigé, n’a pas son pareil pour résister­ au froid comme au sec. Ses grandes fleurs en couronnes jaune d’or soutenu sont extrêmement originales, son feuil­lage vert-argenté­ est duveteux à l’endroit, laineux au revers.

Acanthus dioscoridis reste à (re)découvrir parmi les acanthes, qui « comportent des merveilles ». Dans sa forme perringii, c’est la plus ornementale, avec un feuillage lancéolé, souple, rehaussant le rose tendre de ses épis trapus et larges en mai-juin. Elle supporte la sécheresse, mais il faut éviter toutefois le soleil brûlant.

Aloe polyphylla , rare et mythique, est une exception qui tient au moins à - 10 °C pour peu que le sol soit bien drainant. La fleur est jolie, la rosette (en spirale de Fibonacci) est très décorative. Là aussi, les expositions trop brû­lantes sont à proscrire.

Ampelodesmos mauritanicus figure parmi les graminées très graciles, persistantes, avec des plumeaux souples­ se mouvant à près de deux mètres du sol. Elle résistera­ aux pires sécheresses.

Berkheya purpurea déroule sa rosette basale de larges feuilles épineuses, feutrées d’argent, évoquant un chardon. Le pétiole est lui aussi épineux et feuillu, se divisant en plusieurs rameaux portant des fleurs de 8 cm pourpres à parme argenté, évoquant des marguerites. Supportant - 12 à - 18 °C, elle préfère les sols drainés, à l’abri des vents et de l’humidité de l’hiver. Elle se propage lentement via ses stolons.

Erodium pelargoniflorum égaie les rocailles en plein soleil. Son atout : des racines pivotantes profondes. Cette espèce ravira avec une floraison bicolore, spectaculaire durant plusieurs mois. Si elle vit peu de temps, elle se ressème facilement dans les sites ingrats.

Salvia multicaulis , ligneuse et vraiment rampante, produit des fleurs violettes en mai-juin qui virent à l’acajou grâce aux bractées persistantes.

Pittosporum ralphii ‘Green Globe’ fait partie des persistantes dures à cuire. Son petit feuillage dense, épais, compact, arrondi, supporte le manque d’eau une fois la plante bien installée. Évoquant le buis, elle supporte au minimum - 12 °C .

Attention toutefois : le dérèglement climatique (terme a priori plus exact) sous-entend aussi risques de grands froids, de grosses pluies et de grands vents… donc vive les plantes tout-terrain et tous climats !

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