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Montée en puissance du numérique dans la sphère pro

Les organisateurs du Salon du végétal annoncent la création d’une plateforme de référencement de l’offre française, qui doit compléter les rôles de Végéstock et de Floriscope.

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Le Salon du végétal physique aurait dû être l’événement de rentrée dans la filière. Mais la crise sanitaire est passée par là. Pour se rendre à un nouveau Salon à Angers (49), il faudra en effet attendre les 10 et 11 février 2021 (voir page 8). Pour relancer la filière dès l’automne, ses organisateurs proposent néanmoins, les 14 et 15 septembre, une édition­ numérique en deux volets. Le premier est un espace de présentation et d’échanges sur inscription, avec des contenus en direct ou en replay, sur l’activité d’une période que tout le monde espère pouvoir qualifier de « postcoronavirus ». Le but sera de se pencher sur l’après-pandémie, voir ce qui a fonctionné cette saison et qui peut être reconduit, quels enseignements tirer pour le futur.

Le second volet est la création d’une plateforme de référencement qui a pour ambition de « mettre en valeur la diversité de la production française », via une recherche multicritère : nom, produits, types de produits, mais aussi labels ou certifications, zone et type de marché visé, etc. Les horticulteurs qui y seront présents (ce sera gratuit pour les Français) pourront présenter des offres commerciales saisonnières, ou plus simplement leur catalogue annuel, grâce à trois espaces de communication mis à leur disposition, qui pourront être occupés par des photos ou vidéos. Des prises­ de rendez-vous de trente minutes par visioconférence seront également proposées. Les prestataires ou fournisseurs du secteur pourront y être présents sous forme de packs « image » ou « visibilité ». Le tout sera gratuit pour les « visiteurs » de cette plateforme. L’action sera pérennisée pour préparer l’édition phy­sique du Salon, en 2021.

Selon les premières projections, concrètement, les entreprises devraient se présenter via une fiche type comprenant les coordonnées, la description de l’activité, les cibles visées ou la zone de marché, mais aussi des éléments plus particuliers, comme la participation au concours Innovert par le passé, l’adhésion à des labels ou à un groupe de producteurs.

L’idée n’est pas de s’inscrire contre les outils numériques concentrant les végétaux déjà existants. La réflexion en amont a même été menée de manière à faciliter l’interaction avec Floriscope, mis au point par Plante & Cité, qui permet de mieux connaître les espèces et variétés, ou avec Végéstock, présentant le disponible d’une soixantaine de pépiniéristes en France.

Des dispos en temps réel

En ce qui concerne Végéstock, plateforme d’échange de végétaux de pépinière ouverte en 2012 (lire l’encadré), cette volonté d’œuvrer de concert est confirmée. « Nous avons été associés au travail réalisé en amont pour définir la manière dont la plateforme créée par le Salon du végétal pouvait être complémentaire à notre outil, explique Thierry Roy, directeur adjoint de la FNPHP, qui gère Végéstock. Les fiches proposées par le nouveau site permettront à ceux qui se connecteront de repérer nos adhérents et d’accéder via un onglet à leur disponible. »

Car c’est bien là la force de Végéstock : proposer­ des plantes en temps réel, essentiellement aux autres producteurs. « Mais petit à petit, d’autres acteurs s’y intéressent­, en particulier le monde du paysage et l’Unep », précise-t-il. Une tentative a été menée pour que des horticulteurs y soient présents, mais cela s’est révélé­ compliqué : en pleine saison,la mise à jour du disponible était trop lourde.

Floriscope, pour sa part, trouve sa complémentarité à l’existant et à ce qui se construit dans le fait qu’il s’agit avant tout d’un outil de recherche de végétaux en fonction de critères d’usage. Lancée en 2017, l’application permet de connaître, choisir et trouver des plantes pour les jardins et les espaces verts grâce à un moteur de recherche performant et une sélection de critères professionnels.

Créée par Plante & Cité, avec et pour les professionnels, elle garantit l’accès à des données fiables sur les plantes, validées scientifiquement. L’application est aussi en relation avec Végéstock : une passe­relle permet d’accéder au disponible des adhérents si la plante activement recherchée par l’utilisateur­ est en stock chez un des producteurs. Floriscope compte aujourd’hui plus de 182 000 plantes nommées, plus de 7 000 comptes utilisateurs et 63 producteurs partenaires.

C’est avec ces deux outils existants que la nouvelle plateforme du Salon du végétal va devoir s’articuler pour être efficace et utile à la filière. Une condition indispensable pour exister et être pérennisée.

Pascal Fayolle

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