Login

Le Covid-19, une équation à trop d’inconnues pour céder à la peur

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Bien malin qui peut prédire la portée du Covid-19 sur l’activité de notre pays. Quel sera son impact en termes de santé publique, mais aussi d’évolution des comportements et des habitudes de consommation ? On commence à bien pressentir, par contre, que l’une des victimes principales du corona­virus sera l’économie, déjà fragilisée au niveau mondial ces derniers mois. Le virus va-t-il faire plonger la planète dans la récession… qui annihilerait le rebond, généralement fort, après les arrêts brutaux de l’économie ? Ou bien tout sera-t-il bien vite oublié dans quelques semaines, après une crise aussi subite que courte parce que la maladie aura été finalement moins violente que prévu et plutôt bien contrôlée ? Les secteurs hyper mondialisés, comme l’industrie aéronau­tique, sont sur les dents. Quid, maintenant, de l’impact de cette crise sur le secteur européanisé plus que mondialisé de l’horticulture ? Elle arrive au mauvais moment, alors que la saison de printemps – principal pic d’activité – se présente. Les jardiniers vont-ils fuir les points de vente pour éviter la contagion ou voudront-il préserver leur jardin, espace devenu encore plus indispensable alors que voyager se révèle pour un temps trop risqué ? Et s’ils délaissent les magasins, certains devront-ils fermer momentanément ? Faudra-t-il accélérer le développement des livraisons à domicile, qui fleurissent en milieu urbain , ou seront-ils aussi rendus impossibles, faute de livreurs, touchés par les « quator­zaines » ? L’équation comporte trop d’inconnues pour pouvoir répondre à toutes ces questions, mais on peut se rassurer en se souvenant que le secteur de l’horticulture est généralement plutôt épargné au moment des crises économiques. Le choc de 2008 a été moins difficile pour ce secteur en France que pour nombre d’autres, le jardin s’étant plutôt révélé comme une valeur refuge : je voyage moins, donc j’investis dans mon havre de paix. Regarder dans le rétro n’est pas la meilleure façon d’avancer… mais la peur n’est pas bonne conseillère non plus !

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement