Mises à jour dans la lutte contre Xylella fastidiosa

Dans le premier rapport que l’Anses a publié fin avril sur Xylella fastidiosa, l’agence se penche sur les deux foyers les plus récents à Antibes et Menton. La bactérie a été détectée sur deux oliviers en août 2019 dans ces villes­ des Alpes-Maritimes. Les arbres infectés ont été arrachés, mais la quasi-totalité des autres oliviers présents dans les deux zones infectées ont été conservés. Les experts de l’Anses ont été mandatés pour proposer une stratégie de lutte.

À Menton, c’est la sous-espèce pauca qui a été détectée. Or celle-ci occasionne des symptômes sévères associés à d’importantes pertes économiquespour les oliviers de la région des Pouilles, en Italie. L’agence préconise donc un arrachage de tous les oliviers présents dans la zone infectée du jardin Carnolès et une surveillance renforcée de l’oliveraie la plus proche.

À Antibes, il s’agit de la sous-espèce multiplex, moins virulente. Il n’est donc pas recommandé d’arracher les oliviers autour du foyer mais de déployer plutôt une surveillance accrue (deux inspections chaque année : début mai et septembre).

Pas de dérogation à la protection matérielle permanente

L’agence a par ailleurs été saisie par la DGAL (Direction générale de l’alimentation) sur l’obligation de laisser sous protection matérielle (en conditions « insect-proof » permanentes) les sites de production des plantes hôtes de la bactérie. Les ex­perts­ mandatés devaient ainsi examiner la pertinence d’un dispositif alternatif à la protection matérielle permanente, prenant en compte une production sous serre dite « de quarantaine ».

Dans la conclusion de ce second rapport, le groupe d’experts a estimé que l’alternative proposée présentait un risque inaccep­table comparé aux schémas de production sous protection matérielle permanente.

*Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.

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