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Le printemps des SOS

Nombreux ont été les appels au secours et à la solidarité, en avril et mai.

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Dans l’édition de mai du Lien horticole, nous avons relayé l’appel de neuf organisations internationales, représentant tous les maillons et sous-secteurs de la filière fleurs et plantes vivantes, obtenteurs compris, s’adressant à la Commission européenne.

Le site www.lienhorticole.fr s’est fait l’écho d’appels d’horticulteurs, groupements, consultants, syndicats, voire de médias, en faveur de toutes tailles d’entreprises, des col­lectionneurs­ aux coopératives de producteurs, des fleuristes..­.

Entre mi-avril et mi-mai, toujours sur le Web, de multiples vidéos – du média Brut., du pôle Paysage français de la FNPHP* (adressée aux maîtres d’ouvrages) ou du Lien horticole… – ainsi que les réseaux sociaux d’entreprises ont participé à la prise de conscience par les consommateurs, un peu par certains préfets, sans émouvoir le gouvernement. Il est impossible de recenser toutes les initiatives nées de la crise sanitaire. La chambre d’agriculture du Var lançait par ailleurs un SOS et un partenariat pour ses fleurs coupées régionales de saison, dont la pivoine­.

Équité, plan de soutien...

Le 30 avril, une mobilisation interprofessionnelle, recevant le soutien de 50 dé­putés européens et 96 sénateurs français, s’adressait à leurs autorités respec­tives.

À deux reprises, la FNPHP a lancé un appel à l’équité pour les producteurs détaillants (sur notre­ site le 14 avril), face à la concurrence déloyale, mais aussi un appel au gouvernement pour un vrai plan de soutien et de relance de la filière (publié le 5 mai). Fleuristes, Meilleurs Ouvriers de France et certains producteurs (tel Lamothe) ont appelé à l’aide pour la vente – équitable – du muguet, avec des décisions plutôt décevantes, et surtout trop tar­dives, du gouvernement, mais un soutien plus enthousiaste des consommateurs.

Si la question du commerce a été peu à peu entendue partiellement, les producteurs attendent toujours des aides financières notables afin de compenser les interdictions de vente en magasin. Déception, a priori­, du côté des instances euro­péennes, bien silencieuses. Et la filière n’en a pas fini : lesjardins privés dédiés aux végétaux sont encore fermés­ au 11 mai... comme celui de Berchigranges, dans les Vosges, qui lance une lettre ouverte au gouvernement et une pétition : « Laissez-nous sauver nos entreprises ! »

Odile Maillard

*Fédération nationale des producteurs horticulteurs pépiniéristes.

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