Maine-et-Loire : des réserves d’irrigation et de biodiversité
À rebours des a priori, une étude met en évidence l’intérêt faunistique et floristique des plans d’eau à usage d’irrigation.
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réserves d’irrigation et biodiversité ne feraient paraît-il pas bon ménage... En fait, on ne sait pas grand-chose sur le sujet. Dans ce contexte, l’étude « Plans d’eau d’irrigation du Maine-et -Loire : quelle contribution au maintien de la biodiversité ? » pilotée par le réseau Arbre* 49 présente un intérêt majeur. Conduite en 2019-2020, en partenariat avec l’École supérieure d’agricultures (ESA) d’Angers (49), elle a recueilli les données – à la fois floristiques et faunistiques – de trente réserves.
Pas de plante envahissante
Trois relevés « Biodiversité » ont été opérés entre mai et septembre 2019. Végétation aquatique, mollusques et odonates (libellules) étaient particulièrement scrutés. L’étude s’est également intéressée à l’impact de la réserve dans sa forme, son aménagement et son environnement, dans un rayon de 200 mètres et de 1 600 m. Principale conclusion : l’intérêt des réserves d’irrigation pour la faune et la flore est réel.
Dans le détail, 171 espèces végétales ont été comptabilisées. L’équipe en a trouvé, en moyenne, vingt-sept par plan d’eau. Grande surprise, aucune plante envahissante !
Du côté des odonates, 34 espèces ont été relevées (huit par plan d’eau en moyenne), dont 19 de libellules.
L’incidence de la forme
Au delà, l’étude permet aujourd’hui d’émettre, à l’attention des irrigants et des porteurs de projets, diverses recommandations, qui sont rassemblées dans un Guide des sept bonnes pratiques pour favoriser la biodiversité d’une réserve d’irrigation édité par la chambre d’agriculture.
Ces préconisations montrent toute l’importance de l’aménagement initial et de la gestion de la réserve. Sa forme et sa taille ont un impact : plus le plan d’eau est grand et sinueux, plus la biodiversité est élevée.
La forme des pentes a aussi une incidence. Quand elles sont douces, on trouvera une végétation rivulaire diversifiée et étagée. Ce ne sera pas le cas en présence de pentes abruptes et/ou enrochées.
Pour la ceinture végétale de ces réserves, il est tout simplement recommandé de préférer la végétation spontanée. Tout en veillant bien sûr à un équilibre ombrage/ensoleillement des rives. Plus d’informations dans une prochaine édition.
Anne Mabire*Arbre : Agriculteurs respectueux de la biodiversité et des richesses de l’environnement.
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