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Commerce extérieur La forte croissance du marché des végétaux en 2021 profite surtout aux importations

Les exportations françaises de végétaux ont progressé en 2021, mais en valeur, pas en volume. Les importations ont fortement progressé, portant le déficit du commerce extérieur du secteur du végétal à 1,1 milliard d’euros. ©F.Arnould

« Dans un contexte marqué par une pénurie de végétaux et des tendances inflationnistes », le déficit du commerce extérieur en fleurs et plantes s’est accru en 2021, explique Val’hor, qui vient de diffuser les données.

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Les statistiques du commerce extérieur des Douanes permettent de suivre l’évolution des importations et exportations* françaises de bulbes, fleurs, plantes et feuillages.
Depuis des années, les importations françaises excèdent lourdement les exportations, le déficit frôlant souvent le milliard d’euros.

C’est le cas encore pour 2021, selon Val’hor, qui a révélé les chiffres dans une récente lettre électronique « En quête de vert », même si « les résultats en volume permettent de nuancer les hausses particulièrement fortes observées en 2021 », note l’interprofession.

Des exportations françaises en hausse en valeur, mais pas en volume

En 2021, les exportations françaises de produits horticoles ont atteint 84 millionsd’euros, soit une hausse de 22 % par rapport à l’année précédente, notent les chiffres du commerce extérieur horticole (pour en savoir plus : L’infographie importations françaises en fleurs, plantes et feuillages frais en 2021).
Cette hausse suit une augmentation de 1 % déjà entre 2019 et 2020.

Mais en 2021, les exportations ont diminué en volume (exprimé en tonnes) de 4 % (après une hausse de 1 % également entre 2019 et 2020).

Ce sont surtout les fleurs coupées (+ 74 % entre 2020 et 2021) et les plantes d’extérieur (+ 16 %) qui contribuent à la hausse des exportations en valeur.
Les plantes d’extérieur représentent la première catégorie de végétaux exportés avec 54 % de la valeur des exportations.
Les fleurs coupées représentent la deuxième catégorie la plus importante, avec 23 % de la valeur des exportations.

Les importations croissent fortement, en volume, et surtout en valeur

Dans le même temps, les importations se sont élevées à 1,17 milliard d’euros, soit une hausse de 27 % par rapport à 2020, après un recul de 7 % entre 2019 et 2020 (pour en savoir plus : L’infographie exportations françaises en fleurs, plantes et feuillages frais en 2021).
En volume, la croissance est de 22 %, après une stabilité entre 2019 et 2020.

La croissance des importations en valeur est portée par celle des plantes d’extérieur, en hausse de 34 % en valeur, par les fleurs coupées (+ 31 %) et par les plantes d’intérieur (+ 21 %).

« Les importations françaises de fleurs et plantes sont quatorze fois plus importantes que les exportations (en valeur). Le déficit commercial atteint 1,1 milliard d’euros en 2021, soit une hausse de 27 % par rapport à 2020. En volume, le déficit progresse de 25 % », conclut Val’hor.

Des chiffres qui conduisent à fortement relativiser tous les discours sur l’engouement pour le « made in France » que l’on sent pourtant perceptible partout. La forte demande du marché en 2021 n’a donc pas pu être essentiellement fournie par les producteurs de l’Hexagone…

Pascal Fayolle, d’après la lettre « En quête de vert » de Val’hor, du 17 mars 2022

Source : Statistiques du commerce extérieur, direction générale des Douanes.
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Les statistiques du commerce extérieur reposent sur les déclarations aux Douanes. Pour les échanges au sein de l’Union européenne, les déclarations d’exportations françaises sont détaillées et obligatoires dès le premier euro. Pour les importations, les déclarations détaillées sont obligatoires à partir de 460 000 € de transactions effectuées en cours d’année ou de l’année civile précédente.

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