Login

Au printemps, le jardinier trop impatient… Le commerçant également ?

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Focalisés sur la guerre en Ukraine, la flambée globale des prix – énergie, alimentaire et matières premières – ou encore sur la sortie de la crise sanitaire, qui va inévitablement ramener des consommateurs vers les voyages ou les sorties, des activités forcément toujours un peu en concurrence avec le jardin dans le budget des ménages, nous en aurions presque oublié que le secteur du végétal est particulièrement climato-dépendant. À ce titre, deux grosses menaces pèsent sur le millésime 2022. La première est le printemps qui tarde à débuter. Hormis une amélioration presque trop belle pour être crédible au cours du week-end de Pâques, avril sera resté chaotique­, encore marqué par des gelées remarquables, des records de froid ayant été enregistrés en début de mois, la fraîcheur et les pluies étant annoncés pour la fin de période. Le second élément qui inquiète sérieusement est la sécheresse. La faiblesse des précipitations hivernales fait peser dans de nombreuses régions la crainte de restrictions précoces d’arrosage. Ces deux éléments ne sont évidemment pas pro­pices à la consommation de végétaux, mais tous les signaux ne sont pas au rouge. En particulier, lors des rares très belles journées d’avril qui n’ont pas été marquées par la fraîcheur matinale, les commerces ont noté la poursuite d’un fort engouement pour les plants maraîchers. Ce sont plus souvent les vendeurs qui ont dû freiner les ardeurs des jardiniers pour leur éviter d’aller planter en situation exposée leurs pieds de tomates dans des endroits où à la mi-avril il ne doivent pas se découvrir d’un fil. Il est encore difficile de percevoir quel sera l’impact de la sécheresse. Mais en matière météorologique, il peut toujours être utile de rappeler qu’il faut parfois savoir freiner les amateurs dans leurs envies et laisser passer les derniers­ signes de l’hiver. Et se souvenir que certains printemps­ tardifs ont débouché sur des années correctes, grâce à une consommation décalée en fin de saison. Le jardinier­ amateur est parfois trop impatient… le commerçant également !

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement