Un été torride qui va laisser des traces

L’automne s’annonce riche en rendez-vous professionnels. Entre le Salon du végétal, à Angers (49) du 13 au 15 septembre, et Salonvert, la semaine suivante, à Saint-Chéron (91), avec nombre de manifestations satellites gravitant autour (voir pages 6, 7 et 8), certains agendas vont être vite saturés. Après deux années plombées par le Covid, peu de monde s’en plaindra. Mais il reste difficile de savoir à l’avance quelle sera l’ambiance lors de ces rendez-vous. Autant, l’an passé, l’embellie enregistrée dans le secteur conjuguée à la rareté des journées professionnelles avait généré des atmosphères un peu euphoriques lors des rares manifestations qui avaient pu se tenir, autant on peut aborder l’automne de manière plus circonspecte cette année. Le printemps n’a pas été aussi enthousiasmant qu’en 2021 et le contexte économique s’est considérablement tendu. Entre la flambée des prix et la polarisation de la société qui fait craindre une rentrée à haut risque­ socialement, l’ambiance feutrée de 2021, qui avait largement profité à nos métiers, semble loin ! Si les sujets retenus pour les conférences et autres rendez-vous préétablis servent à en estimer la température, on peut présager des débats orientés marché et tendances : bien percevoir leurs évolutions et s’y adapter reste incontournable. Le tout devrait être tempéré d’un peu de technique et d’un soupçon de ressources humaines, le recrutement restant un sujet majeur dans les entreprises. Mais ce serait oublier qu’un été torride est passé par-là. Les plantes ont souffert, que ce soit en culture ou dans les espaces verts. Dans les allées, les échanges­ devraient largement l’évoquer. Car au-delà de tous les problèmes évoqués au fil de cette année 2022, même en tenant compte du coût de l’énergie stratosphérique qui pourrait remettre en cause certaines cultures cet hiver (voir page 31), un sujet d’inquiétude, pas nouveau mais considérablement démultiplié, pointe à l’horizon : celui de l’eau et des gammes végétales capables de résister aux 40 °C qui semblent devenir récurrents au cœur de nos étés !