Le Salon du végétal, parenthèse lumineuse avant le brouillard
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Plus ramassé que ce qu’il fut – c’est un peu un euphémisme ! –, et certainement bien plus régional, surtout par sa fréquentation, le Salon du végétal, de retour à Angers, a néanmoins été une réussite (page 12). Bien des interrogations entouraient cette édition 2022, après un périple compliqué à Nantes, le Covid, l’euphorie des marchés puis un printemps compliqué… Pourtant, force est de reconnaître que les efforts des organisateurs pour réinventer le principal rendez-vous des professionnels du végétal ont payé, et c’est plutôt une bonne nouvelle alors que se profile une période pour le moins nébuleuse. En effet, paradoxalement, si exposants et visiteurs étaient ravis d’enfin se retrouver « en présentiel », les propos qu’ils échangeaient étaient largement teintés d’inquiétude. La principale portait sur le sujet qui va assurément occuper les prochains mois : le coût de l’énergie (page 13). Mais les conséquences de l’été caniculaire (page 6) ou l’impact de l’inflation sur les consommateurs n’ont pas non plus été occultés. Que produire dans un contexte aussi tourmenté ? Quelle sera la gamme qui va permettre de satisfaire un consommateur devenu soucieux de ses deniers alors que la situation impose plutôt d’augmenter les prix ? Si l’on résume, il faudrait établir un programme de mise en culture permettant de proposer des tarifs attractifs pour des plantes demandant peu, voire pas de chauffage, capables de rester belles pendant tout un été ponctué de trois ou quatre périodes de canicule à 40 °C, le tout avec un arrosage tout à fait modéré, sécheresse oblige… La gamme végétale a beau être très large, il faut avouer que l’équation n’est pas vraiment simple. Après la douche écossaise provoquée par le coup de frein de 2022 consécutif à l’allégresse de 2021, c’est une période de grande incertitude qui s’ouvre. Elle va demander un pilotage fin et une solidarité entre les métiers de la filière. L’arrivée du Covid avait déjà constitué un défi et les métiers du vert avaient montré qu’ils savaient s’adapter. Il va certainement falloir le faire de nouveau !
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