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Photovoltaïque : les atouts du solaire gratuit

Le 7 juillet dernier, les Ets Desmartis, à Bergerac (24), inauguraient officiellement leurs installations.

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Trois hectares de serres vraiment gratuits pendant vingt ans : c’est croire au père Noël. Mais le rêve commence à se traduire dans la réalité. Patrick Chassagne, coresponsable des Ets Demartis, à Bergerac (24), a fait confiance à l’entreprise Reden Solar.

L’astuce : c’est d’opter pour du photovoltaïque et de laisser la structure au fabricant de panneaux solaires. Celui-ci est le producteur effectif de l’énergie, dont il négocie le tarif et qu’il revend à son propre compte. C’est lui également qui se charge de la construction, de l’entretien et de la maintenance, par exemple la surveillance pour la détection immédiate d’éventuelles anomalies, ou encore le remplacement des vitres ou des panneaux en cas de détérioration. L’horticulteur ou le pépiniériste utilise la construction pour ses productions mais n’en est pas propriétaire.

Cela semble simple sur le papier, mais le dossier aura quand même exigé trois candidatures soumises à appel d’offres et mis pas moins de trois ans et demi avant d’être accepté par la Commission de régulation de l’énergie et pour voir la serre effectivement livrée. C’est à Reden Solar de s’occuper de toute la partie ad­ministrative­­ (habilitation, permis de construire). Dans ce cas précis, le dossier ne passait pas avec les 2 ha sollicités à l’origine, mais a été va­lidé pour 3 : il s’agit de considérer la rentabilité de la construction en fonction de l’ensoleillement local, de la quantité produite et des prix du marché de l’électricité.

Des lavandes de meilleure qualité

Les modules photovoltaïques, sans cadres, s’intègrent dans la structure de la serre Deforche. Ils sont installés sur une face, générant une pénombre mais laissant assez de lumière pour les cultures. En place depuis un an déjà, la serre a pu faire ses preuves. Les pé­pinières Desmartis apprécient le comportement de leurs lavandes, moins abîmées en septembre à la suite du soleil estival (moins de 30 % de pertes en 2021 grâce­ aux baisses des températures), des économies sensibles sur l’arrosage, une meilleure qualité générale des plantes de contre-saison et une protection contre le froid et le gel…

Odile Maillard

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