Depuis la semaine 15 (d’avril 2020), les jardineries « qui sont ouvertes, vendent de l’alimentaire et des plants potagers…) ont le droit d’ouvrir au commerce l’ensemble de leurs
rayons, dans le respect des pratiques sanitaires indispensables à la lutte contre le Covid-19. « C’est une bonne nouvelle pour les Français qui souhaitent pouvoir jardiner dans ce contexte de confinement. C’est aussi une bonne nouvelle pour les producteurs qui commercialisent leurs végétaux au travers de ce canal de la distribution », assure Julien Legrix, directeur de la FNPHP.
Grave distorsion de concurrence
Cependant, et il fallait s’en douter, cette décision renforce l’iniquité quant au droit au commerce du végétal. « Aujourd’hui, face aux grandes surfaces alimentaires, aux grandes surfaces de bricolages et aux jardineries, les producteurs horticoles en vente directe sur leur exploitation sont les seuls à subir l’interdiction du commerce ; ils ne le comprennent pas, et comme eux la FNPHP trouve la situation insoutenable ».
Du coup, la fédération, représentative de l’ensemble des producteurs, quels que soient leur production, leur taille ou leurs segments de marché, lance une alerte sur une situation de grave distorsion de concurrence. « Depuis le début de l’épidémie, les producteurs de l’horticulture font preuve de la plus grande responsabilité vis-à-vis de leurs clients, de leur personnel, des services de santé, des décisions du Gouvernement et de l’Administration.
Pourquoi ce qui est possible en matière de commerce, dans un cadre sanitaire sécurisé pour les magasins de distribution, ne serait-il pas possible pour les producteurs détaillants ?
Plan de relance et vente sur le lieu de production
Chaque citoyen est en guerre contre le coronavirus, et chaque producteur se bat aussi pour sauver son exploitation.
L’horticulture en vente directe est cruciale pour plus de la moitié des producteurs français ; les 5 emplois générés en moyenne par entreprise apportent aux français les bienfaits du Végétal.
En plus d’être bon pour le climat, le Végétal est excellent pour le moral, il permet la pratique du jardin, chez soi, dans un cadre maîtrisé, et il répond parfaitement aux nécessités du confinement.
Avec des pertes actuellement estimées à 10 millions d’euros/jour sans commerce pour l’ensemble de la production horticole française, l’addition risque d’être lourde à la fin. La FNPHP travaille activement avec l’Interprofession Val’Hor et le Gouvernement pour qu’un plan de relance soit rapidement mis en œuvre.
Au nom de l’équité entre les acteurs économiques face à la crise, au nom de la concurrence loyale, et au nom des Français qui veulent plus que jamais relocaliser leurs achats, la FNPHP demande que la vente des produits de l’horticulture sur le lieu de production soit rendue possible sans délai ».
* Fédération Nationale des Producteurs de l’Horticulture et des Pépinières, fnphp@fnphp.fr - www.fnphp.com