Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture, a reçu lundi en fin d’après-midi François Félix, président de la FNPHP, Fédération nationale des producteurs de l’horticulture et des pépinières, et Mikaël Mercier, président de l’Interprofession Val’hor. Tous deux attendaient des réponses aux demandes qu’ils avaient formulé le 15 mai dernier afin que l’Etat vienne en aide à la filière horticole française suite aux impacts de la pandémie de Covid-19.
« Conscient que cette crise soit arrivée dans une période cruciale pour le chiffre d’affaire annuel de l’Horticulture et que les entreprises aient dû détruire des productions tout en maintenant des emplois pour les nouvelles mises en culture, le Ministre a décidé d’ouvrir un dispositif d’indemnisation exceptionnel, s’est félicitée la FNPHP dans un communiqué envoyé lundi soir. Concernant les destructions, une enveloppe de 25 millions d’euros est débloquée pour compenser les pertes en végétaux des entreprises. De plus, le Ministre souhaite que la filière soit reconnue dans le cadre du Plan national que prépare le gouvernement pour que les entreprises Horticoles accèdent à une exonération partielle ou totale des charges sociales sur la période de confinement ».
Un geste fort et inédit
François Félix salue la volonté du Ministre « qui a cerné l’enjeu particulier du secteur horticole face à la crise, et le travail accompli par les équipes du Ministère, de la FNPHP et l’Interprofession, pour répondre à cette situation d’urgence ». Il rappelle toutefois que « les travaux doivent se poursuivre afin que les dispositifs s’adaptent mieux aux spécificités des métiers de l’Horticulture. La FNPHP restera particulièrement vigilante sur deux points : d’une part les entreprises les plus touchées devront recevoir l’aide dont elles ont besoin pour se relancer et fournir à nouveau leurs clients en produits français de qualité ; d’autre part l’aide globale apportée devra être d’un niveau équivalent à celle donnée à nos concurrents dans les autres pays européens ».
De son côté, Mikaël Mercier, président de Val’hor estime que « Didier Guillaume est bien convaincu de l’impact sans précédent de la crise sanitaire sur les entreprises et l’économie de la filière et de la nécessité d’aider le secteur ». Il précise que l’enveloppe spécifique de 25 millions d’euros débloquée par le ministère correspond « à la moitié des pertes estimées en végétaux. C’est un geste fort et inédit. Le compte y sera dès lors que les entreprises pourront bénéficier également des exonérations de charges sociales et, au besoin, du recours prolongé au chômage partiel », conclut-il.