Brut est un média créé fin 2016 visible sur le web et les réseaux sociaux, souvent repris à la télévision par Franceinfo sur le canal 27 de la tnt, et qui ne travaille que sur le format vidéo. Le 8 avril, Brut a réalisé un sujet sur notre secteur, où l’on voit des horticulteurs jeter de grandes quantités de végétaux, et le président de Val’Hor Mickaël Mercier expliquer comment la fermeture des points de vente entraîne la destruction de plantes qui ont parfois suivi un an de culture. « On a eu des saisons compliquées, ce n’est pas toujours simple, on a un métier qui est saisonnier, on est dépendants de la météo, mais on n’a absolument jamais vu ça », explique Mickaël Mercier.
Roland de Boissieu, grossiste à Rungis, renchérit en expliquant avoir « jeté 50 000 plantes en trois jours, soit une valeur de 7 millions d’euros ». On sent dans cette vidéo le désespoir de la filière, les fleuristes précisent qu’ils pourraient perdre jusqu’à 40 millions d’euros. Les ventes par livraisons sont maintenues, mais la demande a chuté, l’essentiel des fleurs étant achetées pour offrir, un acte qui a disparu avec la limitation drastique des relations sociales, poursuit le montage de Brut.
La perte pourrait s’élever à 1 milliard d’euros
La vidéo* a été réalisée (tout juste) avant la décision de rouvrir les jardineries dans leur intégralité le 8 avril, et précise que les horticulteurs ont obtenu le droit de vendre les plants potagers. Elle met en valeur la demande qui a été faite aux pouvoir publics de prendre en compte les spécificités de notre secteur. « Si on n’a pas d’aides de l’Etat, on ne pourra pas s’en sortir, conclut Mickaël Mercier, c’est vraiment un enjeu majeur pour notre filière ». Pour lui, si la filière est à l’arrêt pendant un mois et demi, la perte pourrait s’élever à 1 milliard d’euros.
Une vidéo à voir absolument ici, sans regarder les commentaires des internautes, qui ne comprennent pas que les produits puissent être jetés, avec les habituels « y a-t-il autre chose derrière que vous ne dites pas », etc. Pas indispensable à voir lorsque l’on se bat au quotidien pour une profession en ces périodes déjà bien difficiles…
*A retrouver sur le site de BRUT ici