Le Muséum d’Histoire mène de plus en plus de projets participatifs, c’est-à-dire appuyés sur l’observation d’un grand nombre de citoyens. Constatant qu’en « dépit de leur rôle essentiel, les sols subissent de multiples pressions d’origines diverses : pollutions industrielles, développement urbain, pratiques agricoles intensives, changements climatiques... », le Muséum a mis au point des protocoles de suivi scientifique simples et ludiques permettent aux participants de découvrir la faune visible de leur sol : fourmis, cloportes, mille-pattes ou encore araignées. En effet, poursuivent les initiateurs de l’action, « la qualité biologique d’un sol dépend de la diversité et de l’abondance des différents organismes qui le composent. Du plus grand au plus petit, ces organismes contribuent à des fonctions primordiales : production de biomasse, recyclage de la matière, stockage de carbone, régulation d’espèces ravageuses, filtration de l’eau, etc. Les sols et leur biodiversité se situent ainsi au cœur des grands enjeux environnementaux actuels comme la sécurité alimentaire ou la lutte contre le changement climatique ».
Les objectifs du programme sont à la fois de renseigner une base de données de suivi de la qualité biologique de ces sols à l’échelle nationale et de permettre aux citoyennes et citoyens d’en apprendre davantage sur les enjeux liés à la préservation de ce compartiment de la biodiversité dont les rôles sont trop souvent insoupçonnés. Ce nouvel observatoire rejoint le programme phare de sciences participatives du Muséum, « Vigie-nature », et le programme de sciences participatives sur l’environnement urbain de Sorbonne Université, « PartiCitaE ».
Participer en découvrant la faune du sol
Deux protocoles de suivi de la faune du sol sont proposés aux participants :
. « Aspifaune » pour en caractériser l’activité diurne ;
. et « Noctambules » son activité nocturne.
Ils permettront dans un premier temps de collecter des données sur la faune de surface. Afin de suivre différents aspects de la qualité biologique des sols, d’autres protocoles viendront compléter le programme.
Au menu : mesurer l’abondance des vers de terre et des escargots par exemple ou encore évaluer le potentiel de dégradation de la matière organique des sols.
« Aspifaune » et « Noctambules » reposent sur la collecte de spécimens vivants à photographier et identifier.
Un des objectifs du programme étant d’améliorer les connaissances du grand public sur cette faune, une attention particulière a été portée pour en faciliter la reconnaissance : c’est ainsi que la toute première clé de détermination intégrant plus de 400 espèces ou groupes d’espèces de la faune du sol a été spécialement conçue pour accompagner les observateurs et observatrices dans leur découverte.
Plus d’information sur le programme qubs.fr : Tous les programmes de sciences participatives de Vigie-nature sont sur vigienature.fr.
Qubs est aussi sur particitae.upmc.fr et Jardibiodiv