Le Lien horticole, Matériel & Paysage et Moteurs & Réseaux, les revues du secteur vert du groupe NGPA (Nouvelle génération de presse agricole), en partenariat avec Salonvert et Les 48 Heures du gazon sport pro, lanceront Territorium, un rendez-vous professionnel permettant d’échanger, en région, sur des problématiques transversales, le 19 janvier prochain à Rennes (35).
C’est le contexte lié à la crise sanitaire et énergétique qui a amené les organisateurs à réfléchir sur le concept de Territorium. Leur constat : « La filière verte est dans une période de rupture. Chaque métier qui la compose, seul, ne pourra résoudre les difficultés. Il fallait donc créer des rencontres d’un nouveau type, au plus proche des acteurs du métier, donc en région, courtes pour être le plus efficace possible, et surtout interprofessionnelles, c’est-à-dire rassemblant producteurs, élus, services de collectivités, entreprises du paysage, fournisseurs… pour que l’échange permette à la filière d’avancer ensemble. »
Après l’été torride que la profession a subi cette année, le thème central retenu pour les deux premières éditions sera le changement climatique. Le programme presque définitif (voir encadré) et les parcours de conférences (plus bas) ont été établis.
À Rennes le 19 janvier
Chaque édition de Territorium débutera avec les résultats d’une enquête spécifique réalisée par un organisme indépendant. L’occasion d’avoir un ressenti sur l’état de la filière tant au niveau national que régional sur les sujets de préoccupation du moment.
Ensuite, pour la première édition, deux parcours, composés de plusieurs ateliers ou conférences, seront proposés. Ils permettront d’aborder plusieurs grands sujets de préoccupation du moment liés au changement climatique. L’un d’entre eux sera intitulé « Nouvelles technologies et transition énergétique ». Il comportera trois ateliers : « La robotique et les réglementations en général adaptées à notre secteur », « La transition énergétique d’un parc de matériels » et « Les outils intelligents d’aide à la décision ». Ce parcours sera l'occasion de faire le point sur l’électrification des outils d’entretien du paysage, le recours éventuel aux nouveaux carburants peu polluants ou de s’enquérir des avantages des robots de tonte ou d’entretien des espaces de nature. L’objectif sera que chacun, à l’issue de la journée, ait à disposition les éléments lui permettant de mieux opérer ses choix lors des prochains remplacements d’outils et de gros matériel.

Le second parcours portera sur « le vivant » et déclinera également trois ateliers : « Biodiversité et écologie », « L’accompagnement en zéro phyto, notamment dans les cimetières et terrains de sport dès les phases de conception ou de réaménagement » et « L’arbre en ville ». Comment concevoir et entretenir des espaces verts en respectant mieux la diversité de la flore et les animaux vivant sur place ? Ou, mieux, comment renforcer et favoriser cette biodiversité, élargir les palettes faunistiques et floristiques locales ? Telles sont les questions auxquelles les participants au premier atelier tenteront de répondre. Pour le second, le zéro phyto, qui reste un sujet de préoccupation, en particulier dans les cimetières et sur les terrains de sport, l’objectif sera de présenter des initiatives développées dans le Grand Ouest sur ce thème. Et de s’interroger sur ce qu’il est possible de faire pour résoudre l’ensemble des problèmes rencontrés sur le terrain dans le respect de la législation. Si beaucoup a été dit, il reste des pistes à explorer, notamment du côté de la flore couvre-sol adaptée à la gestion des cimetières. Enfin, le troisième volet de ce parcours portera sur un sujet longuement abordé au cours des années 2020 et 2021 dans les pages du Lien horticole sous forme de « fil rouge », l'adaptation de la palette végétale face au changement climatique. Au-delà de tout ce qui a déjà été écrit, l’été 2022 a montré combien la réflexion n'en est qu'à ses prémices. Entre le panel de ravageurs et maladies qui remettent régulièrement en question la plantation de telle ou telle espèce et les limites imposées par les canicules à répétition, le défi est immense. D’autant qu’il engage, s’agissant des arbres, pour plusieurs décennies.
Près de Lyon, une adaptation à la région
Le rendez-vous de Rennes sera suivi le 28 février par celui de Lyon – plus précisément à Vaulx-en-Velin (69) –, avec un programme axé sur les mêmes thématiques, mais avec des exemples et des intervenants différents, ainsi que des angles pour aborder les sujets, qui peuvent évoluer. Nous vous donnons rendez-vous à tous dans l’édition Territorium de votre choix, mais avec toujours la même volonté, établir un dialogue entre les différents métiers de la filière du paysage, privilégier la proximité et viser à ce que l’ensemble des interventions soient orientées « terrain ».
Territorium, à quoi vous attendre ?
Les organisateurs de ce rendez-vous professionnel court et tournant en région veulent conserver à l’événement une certaine souplesse pour ne pas figer un cadre rigide. Néanmoins, les journées seront rythmées par certains rendez-vous auxquels chacun sera libre de participer ou non, sachant que du temps pourra être utilement consacré à rendre visite aux partenaires des différentes manifestations.
Après un accueil à partir de 9 h, les journées débutent par une plénière, de 9 h 30 à 10 h 30, pour placer le contexte régional et prendre du recul sur la thématique générale, en l’occurrence, pour 2023, le changement climatique et ses conséquences sur les métiers de la filière.
Ensuite, des ateliers, conférences courtes et très techniques, seront proposés à 11 h, 12 h et 14 h 30. Une séance plénière à 16 h permettra de tirer des conclusions et de dresser des perspectives. Et pour ceux qui le souhaitent, un dîner convivial est proposé en option et sur réservation
Chacun pourra à sa guise participer à toutes les conférences, à une seule, à une conférence d’un parcours et à une de l’autre… Le maître mot de la journée, hormis proximité, étant souplesse !