L’Unep, Union nationale des entreprises du paysage, avec le soutien du groupe Agrica et l’interprofession Valhor, a dévoilé ce 22 mars les performances économiques de la branche paysage pour le second semestre de 2022.
Selon les résultats de ce baromètre, le marché du paysage a poursuivi sa croissance l’an dernier : le chiffre d’affaires de la branche progresse de 6 %. Il avait progressé de 9 % en 2021. Le recul de trois points d’une année à l’autre est « dû à une conjoncture peu favorable », précise l’Unep.
Pour l’ensemble de l’année 2022, l’activité dédiée à la création des jardins et des espaces verts conserve son avance (+ 6,5 %) sur celle liée à l’entretien (+ 5,5 %).
Parmi les trois marchés couverts par la profession, l’activité est restée soutenue pour celui des particuliers durant l’année : + 5,5 % de chiffre d’affaires réalisé par rapport à 2021.
Après des années sous le signe de l’attentisme, un léger rebond a enfin eu lieu pour les marchés publics avec une croissance de 6 % du chiffre d’affaires, après un décrochage les années précédentes. Surtout, il s’agit du seul marché où la croissance a augmenté au second semestre (+ 8 %).
Enfin, la croissance a été plus contenue que prévu pour le marché des professionnels privés (entreprises, immobilier, syndics, HLM…), avec une progression du chiffre d’affaires de seulement 6 % par rapport à 2021.
L’emploi reste dynamique
Le solde d’emploi demeure toujours nettement positif (4 points) pour la quatrième année consécutive, précise aussi le baromètre Unep/Agrica. Les embauches au second semestre 2022 ont concerné en majorité des postes d’ouvriers (53 %) et d’ouvriers qualifiés (38 %).
À noter que la proportion d’ouvriers qualifiés dans les embauches a augmenté (+ 8 points en un an), prouvant la montée en compétence nécessaire pour assurer des projets de plus en plus techniques.
Les difficultés d’embauche que connaissent les entreprises du paysage persistent, mais de manière moins excessive que les années précédentes : 46 % des professionnels ont essayé de recruter sans y parvenir au second semestre 2022, contre plus de 60 % en 2021.
Du côté des investissements, la part des professionnels en ayant réalisé a baissé de 9 points (74 % en 2022 contre 83 % en 2021) et se concentre sur le renouvellement de matériel de production ou de transport (76 %).
Pour 2023, l’inflation généralisée et la hausse des coûts de production semble peser sur toute dynamique de reprise : les entrepreneurs s’accordent vers une quasi-stagnation du chiffre d’affaires pour l’ensemble de leurs marchés, avec une croissance globale qui s’établirait à 0,5 % au premier semestre.
Le sujet de l’inflation est d’ailleurs passé en première position (plus quatre places) des préoccupations des entrepreneurs du paysage pour 22 % des entreprises sollicitées, suivi de près par les difficultés d’embauche, en particulier en matière de postes qualifiés (21 %).
Toutefois, 68 % des chefs d’entreprise prévoient d’investir en 2023 et 63 % d’entre eux aimeraient augmenter leurs effectifs dans les six mois à venir. Parmi ces derniers, la moitié des embauches envisagées concernent des ouvriers qualifiés (49 %), soit 10 points de plus qu’en 2021.