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Colloque génie écologique Jeune secteur dynamique, le génie écologique s’investit dans la formation, un centre de ressources…

Plus de 150 professionnels ont participé au colloque sur le génie écologique au parc nautique départemental de Sèvres (92). ©YH

Le colloque génie écologique, organisé par l’Unep, s’est déroulé à Sèvres le 10 mars 2022. L’occasion de faire un point sur l’évolution de cette filière et sur la place des acteurs du paysage.

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Organisé tous les deux ans depuis dix ans par l’Unep-Les entreprises du paysage, le colloque* génie écologique s’est tenu le 10 mars au parc nautique départemental de Sèvres (92), devant plus de 150 personnes.

En préambule, le président de l’Unep Laurent Bizot a rappelé combien la protection de la nature était devenu une priorité de premier ordre aux yeux des citoyens. Le génie écologique est l’un des secteurs d’activités bien identifiés au sein de l’Unep avec un GTM (groupe technique métier) dédié.
Lors du dernier salon Paysalia, un pôle Biodiversité avait été aménagé pour la première fois, témoignant du développement de ce marché pour la filière paysage.

Une étude réalisée en 2021 a permis de faire un premier point sur les chiffres clefs pour celle-ci : 1 100 entreprises du paysage réalisent des travaux de génie écologique.
1 515 salariés interviennent dont 45% sont spécialement dédiés à ces travaux.
En 2021, le chiffre d’affaires global généré s’élève à 295 millions d’euros.

Preuve de son engagement croissant dans ce secteur, l’Unep est l’une des 500 structures ayant rejoint l’initiative portée par l’OFB et le ministère de la transition écologique « Engagés pour la nature » qui vise à développer la mobilisation de tous pour enrayer l’érosion de la biodiversité. Cela se traduit, notamment, par un renforcement de la formation des collaborateurs et la formalisation d’un guide (à paraître en 2022) pour sensibiliser les acteurs du paysage et les clients.

Interdisciplinarité et multiples services

Les intervenants du colloque ont rappelé que l’ingénierie (ensemble du domaine) et le génie écologique (études et travaux) rassemblent les actions par et/ou pour le vivant, mobilisant les connaissances et les concepts de l’écologie, intégrées dans un projet d’ingénierie. De ce fait, cela concerne un large panel de services écosystémiques et nécessite une approche pluridisciplinaire et une démarche rigoureuse. Elle doit :
. débuter impérativement par un état des lieux avant travaux et la définition d’objectifs avant d’établir un programme d’actions adapté ;
. une mise en oeuvre respectant le milieu et les espèces qui y vivent ;
. et enfin, une évaluation en fin de projet pour confirmer les bénéfices apportés ou réajuster le tir.

Une filière en structuration

Cette filière de l’ingénierie écologique et du génie écologique est encore jeune et en pleine phase de structuration. Les marchés se répartissent essentiellement (80 %) autour de la restauration des cours d’eau et des travaux liés à la séquence ERC (éviter, réduire, compenser l’impact des travaux sur l’environnement) et dans une moindre mesure sur les espaces naturels (10/15 %).

La suite du colloque s’est intéressée aux formations spécifiques avec un zoom sur la formation de Technicien de génie écologique du CFPPA d’Angers Le Fresne (la première du genre) et un sur le titre d’ouvrier de génie écologique proposé par l’AFPA.

Trois autres volets sont venus compléter les connaissances sur cette filière :
. les qualifications existantes à ce jour : label et qualifications portés par Qualipaysage, qualification Kalisterre pour les entreprises réalisant des travaux de génie écologique ;
. les règles professionnelles de l’Unep ;
. le centre de ressources génie écologique, véritable boite à outils pour s’informer sur la filière et découvrir des retours d’expériences.

La journée s’est terminée par la présentation de témoignages d’une entreprise (association Espaces) et de deux structures publiques (syndicat de l’Orge et ville de La Roche-sur-Yon, récemment élue Capitale Française de la Biodiversité).

Yaël Hadad

*Soutenu par le ministère de la transition écologique, le colloque a été conçu en partenariat avec l’A-IGéco (fédération qui regroupe les acteurs de l’ingénierie et du génie écologique) et l’office français de la biodiversité (OFB).

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