Fleurissement Le réseau réuni pour pérenniser le label
Entre communes ou départements qui se retirent et nombre de récompensés toujours plus élevé, le CNVVF cherche à mieux asseoir son action pour rester le label de référence en termes de cadre de vie…
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Le CNVVF, Conseil national des villes et villages fleuris, a organisé le 17 mai dernier des rencontres annuelles de son réseau national. Elles ont rassemblé quelque 80 animateurs du réseau des villes et villages fleuris en région ou département, membres des jurys nationaux, responsables de services espaces verts de villes, etc. L’occasion pour Thibaut Beauté, son président, de présenter les nouveautés de ce début d’année.
La première est l’avancée en date des tournées de jurys nationaux. Deux régions ont été visitées en avril, la Bretagne et la région Centre. L’occasion de « voir des choses différentes, un fleurissement de printemps, des arbres en fleurs », explique Martine Lesage, désormais ex-directrice du Conseil (voir plus bas). L’objectif de cette nouvelle organisation est d’éviter le casse-tête de la disponibilité des jurys en août, et aussi de délivrer un palmarès dans l’année : les communes visitées connaitront leur sort à la mi-septembre et les prix seront, comme l’an passé, remis en décembre. Le processus complet de récompense peut ainsi se dérouler sur l’année civile, pour plus de clarté.
A noter que 103 communes sont à visiter cette année en jury national, ce n’est pas un record mais on se situe là dans la fourchette haute des statistiques annuelles !
L’équipe nationale s’étoffe !
Thibaut Beauté a aussi évoqué le bilan des assises de Meaux, qui ont eu lieu du 31 mars au 1er avril, (voir ici : CNVVF : un label reconnu et de belles réalisations). Les retours des participants sont bons, ils aimeraient avoir plus d’exposants à rencontrer, que les assises deviennent en quelque sorte un petit salon, et que les intervenants soient plus divers : ce sont trop souvent des responsables de villes 4 fleurs à leur goût.
Enfin, a été évoqué le départ de Martine Lesage de la direction du CNVVF. Son successeur arrivera en septembre. Mais un contrat liera toujours celle qui a fait quasiment toute sa carrière au service du fleurissement national au Conseil, dans la limite de ce qu’autorise le cumul emploi-retraite. L’équipe va donc plus s’étoffer que se renouveler.
Des éléments d’inquiétude…
Les rencontres ont ensuite été l’occasion de débattre sur l’avenir du label. Des points d’inquiétude sont palpables. Un tiers des maires ont été remplacés lors des dernières élections municipales, et toute une génération de gestionnaires d’espaces verts dans les services techniques est en train de partir à la retraite. Ce sont autant de jeunes qui arrivent avec des idées nouvelles… et parfois une méconnaissance des avantages d’appartenir au réseau et d’être distingué par le label.
Quelques villes, lassées ou tentées par d’autres distinctions qui voient le jour, se retirent parfois du CNVVF, certaines alors qu’elles sont détentrices des quatre fleurs. Il arrive qu’elles y reviennent ensuite, mais pas toujours.
Des départements ont aussi levé le pied ; dans les régions, les animateurs ont raconté combien la situation est disparate entre ceux qui ont des moyens et ceux qui n’en ont quasiment pas.
A terme, si aucun département n’accorde de première fleur, les régions ne peuvent prendre le relais pour octroyer les deuxième et troisième : c’est toute la chaîne de la vie du label qui est en danger.
… et de belles perspectives !
Mais ce qui fonctionne bien a aussi été mis en avant. Le réseau peut encore s’appuyer sur des départements ou régions solides, où la dynamique reste forte. Et d’ailleurs, il y a toujours plus de villes et villages récompensés en France.
Les échanges ont permis de redéfinir les forces et faiblesses du label, avec l’objectif de le faire progresser. Thibaut Beauté a noté la nécessité de mieux communiquer, aller voir les élus et les agents sur le terrain pour les convaincre de progresser dans l’échelle du fleurissement.
Des contacts ont été pris, avec la FNCAUE, par exemple, pour trouver des relais potentiels dans les départements qui ont levé le pied.
Pour donner suite à cette journée, nous consacrerons au second semestre de cette année un dossier du Lien horticole à dresser un état des lieux de la situation sur le terrain et à définir des perspectives pour le CNVVF.
Pascal FayollePour accéder à l'ensembles nos offres :