Paysage Festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire : un trentenaire créatif !
Le 5 mai dernier, le domaine de Chaumont-sur-Loire (41) accueillait la presse pour la présentation de la nouvelle édition, qui se tient jusqu’au 6 novembre !
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« Le jardin idéal, 30 ans d’utopie verte », tel était le thème affiché pour cette édition 2022 du Festival international des jardins de Chaumont-sur-Loire, dans le Loir-et-Cher, qui a ouvert ses portes le 21 avril et les refermera le 6 novembre.
Ces trente années représentent près de 860 jardins créés, plus de 500 000 visiteurs (en 2019) et près de 20 000 enfants pour des activités pédagogiques.
« Le temps n’est-il pas venu de réfléchir à ce que serait ou devrait être le jardin idéal, en un temps où notre relation avec la nature et le végétal a considérablement évolué en raison de l’urbanisation intensive, du réchauffement climatique, du désir accru de nature et des inquiétudes alimentaires ? Une œuvre d’art ? un potager nourricier ? un espace thérapeutique ? un lieu de culture ? Tout cela à la fois ? » s’interroge Chantal Colleu-Dumont, qui dirige le domaine de Chaumont-sur-Loire.
Cinq « cartes vertes »
Parmi les nouveaux jardins présentés cette année, figurent cinq invités « cartes vertes » :
- le paysagiste de Malaisie Inch Lim et son jardin inspiré des motifs traditionnels du batik ;
- Jacqueline Osty avec un jardin qui lui rappelle son enfance passée au Maroc ;
- la paysagiste américaine de renommée internationale Kathryn Gustafson et le jardin « On se parle », un lieu pour s’asseoir avec un ami proche et refaire le monde ;
- Patrick Blanc pour une installation dans le vallon des Brumes ;
- Jean Mus et son jardin méditerranéen installé dans les prés du Goualoup. Une rose a été baptisée en son nom en présence de Mathias Meilland et de la directrice du domaine.
Ce rosier Jean Honoré Mus Meibeljenb est un grimpant très florifère pouvant monter jusqu’à sept mètres de hauteur, avec des fleurs semi-doubles d’un blanc crème très lumineux.
Parmi les jardins sélectionnés par le jury, il faut noter le retour de nombreux projets étrangers, venus des États-Unis, du Royaume-Uni, de Chine, d’Afrique du Sud et d’Europe. Nombre d’entre eux font la part belle aux espèces sauvages, aux plantes alimentaires ou médicinales, aux fruitiers. L’attention portée à la biodiversité – et particulièrement aux insectes – est également forte, tout comme à la préservation des ressources naturelles, au premier rang desquelles l’eau.
À table pour déguster 125 plantes !
Seul jardin élaboré par une équipe associant un architecte et des producteurs, « Le banquet » offre une longue table sinueuse présentant près de 125 plantes comestibles plus ou moins courantes. La palette végétale a été sélectionnée par Pauline Dominicy (productrice de fines herbes et fleurs comestibles bio pour les grands chefs installés en Vendée) et son fils, Florian Dominicy (lire Le Lien horticole n° 1116, p.36), horticulteur producteur de fuchsias, pélargoniums, plantes vivaces et plants potagers (entreprise Fuchsia-Delhommeau).
Parmi les grandes nouveautés du domaine, l’hôtel Le Bois des chambres et du restaurant Le Grand Chaume, aménagés à la place d’une ancienne ferme et combinant des bâtiments anciens restaurés et de nouvelles constructions, le tout dans un jardin de 3 ha à proximité de la sortie sud du domaine. Le jardin comporte verger et potager, dont les productions serviront à alimenter le restaurant.
À noter la fête des plantes les « Botaniques de Chaumont-sur-Loire » les 17 et 18 septembre et la manifestation dédiée à l’art floral, « Quand fleurir est un art », du 7 au 11 octobre.
Yaël HaddadPour accéder à l'ensembles nos offres :