Congrès 2022 Hortis conforte la nécessité de la nature en ville

Avant, elle s’appelait l’Association des directeurs de jardins et espaces verts publics. Aujourd’hui, elle a simplifié son nom, qui est devenu Hortis, mais avec une signature, « les responsables d’espaces nature en France ». Au-delà de la volonté de sortir d’un acronyme difficile à appréhender, comme la FNPHP devenue « Verdir » (voir ici : Congrès 2022, la FNPHP change de nom), la démarche n’est pas neutre : elle traduit une prise de conscience de plus en plus forte de la nécessité de protéger la nature dans son ensemble, fût-ce là où on l’attend le moins, dans le milieu urbain.

Mais les responsables d’Hortis ont assorti la thématique de l’année à la volonté d’aborder les notions d’effort et de réconfort. « Effort d’avoir conçu et réalisé un nouveau jardin ou un nouveau massif fleuri, réconfort du plaisir donné aux habitants qui les admirent. Effort d’avoir accompagné un collègue en difficulté ou un(e) jeune apprenti(e) dans son parcours, réconfort de le/la voir rebondir ou le/la voir réussir son diplôme. Effort d’un groupe d’habitants qui a voulu mettre en place un verger partagé, réconfort collectif avec les élus et les services lors de l’inauguration », précisent-ils. C’est donc à un tour d’horizon de cette notion de nature liée à l’effort et au réconfort que les participants au congrès pourront assister, avec comme promesse que les échanges resteront centrés autour du végétal.

Dérèglement climatique et contraintes de moyens, des sujets dans l’air du temps

Le congrès s’ouvrira à Roanne (42) le jeudi 13 octobre à 9 heures. Il débutera après les discours d’usage par l’intervention d’un sportif de haut niveau en paracyclisme, Loïc Vergnaud, triple médaillé à Tokyo. Alors que se profilent les Jeux olympiques de Paris et que Roanne a été labellisée « Terre de jeux 2024 », le spécialiste du handbike à genoux ouvrira la séquence « effort » du congrès en racontant son expérience. Ce sera l’occasion de s’interroger sur « l’effort, sport et nature, objectifs communs ? », avec en particulier l’intervention d’Hervé Davodeau, géographe, maître de conférences à l’Institut Agro d’Angers, UMR Espaces et Sociétés (CNRS) sur la relation au paysage que peut engendrer la pratique sportive.

Une intervention sur le zéro phyto dans les espaces sportifs est également prévue.

La seconde séquence du congrès, portant sur le réconfort, abordera des sujets plus classiques. Il y sera question :
- de nature et de bien-être du citoyen, avec des interventions sur le dérèglement climatique, à coup sûr un sujet central dans les conversations, après l’été 2022 ;
- les façons d’aménager des espaces verts pour le bien-être des habitants, avec des interventions des villes de Nantes (44), Albi (81) ou Marseille (13).

Le vendredi, les débats porteront sur « efforts et réconfort au travail », avec, entre autres, un exposé de la ville de Montpellier (34) dont l’intitulé résonnera forcément pour tout gestionnaire d’espace public : « Contraintes de moyens et le territoire de nature rêvée : comment nos organisations peuvent s’adapter à la commande politique ? ».

Des visites de terrain – le vendredi après-midi – et des visites postcongrès – le samedi – complètent le programme d’un rendez-vous annuel bien chargé, dont on peut remarquer au passage qu’il équilibre bien les interventions des techniciens du secteur purement paysage avec celles de chercheurs ou élus. Les échanges ne devraient en être que plus fructueux.

Le programme complet du congrès et l’inscription (c’est ouvert aux non-adhérents !).