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Nouveau site en construction À Lieusaint (77), un cimetière qui s’inscrit dans les contraintes du zéro phyto

Le nouveau cimetière de Lieusaint (77) a été conçu avec des allées en mélange terre-pierre, des noues plantées de vivaces pour collecter les eaux de pluie et une trame arborée qui vient renforcer l’existant.

L’interdiction des spécialités chimiques reste contraignante pour les gestionnaires de ces endroits. En région parisienne, une ville a choisi d’anticiper lors de la conception d’un nouveau site…

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Des allées enherbées, des plantations de vivaces, des arbres et des cépées… rien de bien novateur ! Pourtant, lorsque l’objectif est de faire cohabiter ces choix techniques dans un cimetière dans le but de faciliter l’entretien ultérieur, cela devient plus intéressant. C’est évidemment plus simple quand il s’agit de concevoir un nouvel emplacement : la ville de Lieusaint (77), près de Melun, ouvrira son nouveau cimetière à l’automne prochain. À n’en pas douter, certaines idées pourront être transposées dans des sites plus anciens.

Avec l’appui du CAUE (conseil d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement) local, la Ville a donc choisi, le 1er juin dernier, en avant-première, de faire découvrir son nouveau cimetière aux professionnels intéressés. Ils ont été nombreux à faire le déplacement, paysagistes ou gestionnaires d’espaces publics, autant d’acteurs concernés par la gestion de lieux de repos éternel. Tous se posent de nombreuses questions, maintenant que la loi Labbé interdit l’usage des désherbants chimiques autour des tombes des défunts, alors que l’attente sociétale est toujours orientée vers une notion de propreté qui rime le plus souvent avec l’absence de « mauvaises herbes »…

Des sondes tensiométriques pour optimiser l’arrosage

Pour faire face, le futur cimetière de Lieusaint ne comptera qu’une allée centrale bitumée, les autres circulations étant constituées de gazons implantés sur des mélanges terre-pierre. Des arbres ont évidemment été plantés, équipés de sondes tensiométriques afin d’en contrôler l’arrosage au plus près. Une démonstration d’installation a d’ailleurs été proposée par la société Urbasense sur place (à lire aussi : "Des capteurs micro-dendrométriques connectés aux arbres").

© P.Fayolle - Des sondes tensiométriques ont été installées par la société Urbasense pour gérer l’arrosage au plus près des besoins.

Des noues, plantées de vivaces, collectent les eaux de ruissellement.

Les espaces entre tombes, là où le choix des familles des défunts sera d’installer des pierres classiques, seront aussi plantés de végétaux pérennes.

Lors de la visite, la justesse de certains choix techniques restait encore à prouver, en raison de la jeunesse des réalisations : les plantations étaient encore en cours, les gazons souffraient des conséquences d’un mois de mai sec et les paillages imposants n’avaient pas encore pris la patine que leur donne le temps. Néanmoins, tout a été fait pour faciliter l’entretien futur du site, les arbres sont protégés des rotofils par leurs tuteurs et paillages, les tontes sont planifiées et l’implantation du site dans une ancienne pépinière désaffectée offre aux alentours des tombes et du site une trame végétale déjà assez dense.

Il s’agit en quelque sorte d’une opération de préverdissement dans un cimetière ! À découvrir en détail dans un prochain numéro du Lien horticole, en rubrique Paysage !

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