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Arbres Un guide pour comprendre la suie de l’érable et lutter contre la maladie

La maladie de la suie de l’érable prend de l’ampleur, poussée par le changement climatique. Mais il n’est pas forcément indispensable d’abattre les sujets malades, plaide un nouveau document publié par Plante & Cité. Tout est une affaire de contexte…

Poussé par les étés chauds, cette affection causée par un champignon vient de faire l’objet d’un guide de 24 pages de la part de Plante & Cité et de la Fredon France…

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« La maladie de la suie de l’érable (Cryptostroma corticale) s’est de nouveau exprimée dans diverses régions, avec l’été chaud et sec, en particulier sur Acer pseudoplatanus. » Tel était le constat dressé par Jérôme Jullien, expert national en surveillance biologique, dans le dossier de la dernière édition du Lien horticole (n° 1135 de mai 2024, page 29) consacré au bilan phytosanitaire de 2023. Plante & Cité et la Fredon France ont bien conscience du problème et viennent de coéditer un guide de 24 pages visant à « mettre à disposition des gestionnaires les informations utiles pour intervenir sur les érables malades en limitant au maximum l’impact sur les intervenants et la libération des spores dans l’air. Car si la suie est un danger pour les érables, elle l’est aussi pour les humains ! »

Il a été réalisé dans le cadre du projet Crypto’cort, financé par l'Office français de la biodiversité, « dans un contexte où la maladie de la suie est une problématique croissante sur érables présents en milieu urbanisé depuis le milieu des années 2000 et de son double impact sur la santé des érables et sur la santé humaine, précise Plante & Cité. Le but du document, téléchargeable gratuitement sur le site du Centre d’ingénierie de la nature en ville (ici : Plante & Cité), est de faire le point sur le sujet ».

Appel à la littérature et aux témoignages de professionnels

Actuellement, une fois la maladie détectée, les arbres sont abattus selon un protocole strict pour éviter la dissémination des spores dans l’air. Mais sa recrudescence a permis de réaliser de nouveaux travaux de recherche, de relativiser son impact sur la santé humaine et donc de reconsidérer la gestion à mettre en œuvre. Sur la base de la littérature scientifique et de témoignages de professionnels (en France mais aussi à l’étranger), les auteurs, Maxime Guérin et Marilou Mottet, apportent des pistes pour gérer les sujets malades de manière différenciée selon le contexte.

Le document explique que le champignon devient parasite à la faveur de stress environnementaux, il peut rester vivant sans poser de problème pendant des années sur un sujet sain. Un arbre sur lequel la maladie se déclare peut mourir en trois ans. Acer pseudoplatanus, platanoides et campestre sont particulièrement à risque. Les vagues de canicule récentes favorisent le développement de la maladie. Les spores ne sont pas toxiques pour l’homme, mais leur faible taille peut entraîner des troubles respiratoires.

Sur les sujets touchés, des rameaux se dessèchent et les feuilles brunissent, l’écorce se craquelle et se désquame. Puis des fissures verticales apparaissent dans l’écorce et des gourmands se développent. Dans l’écorce fendue apparaît une poudre noire, d’où le nom de la maladie.

Le champignon ne peut être détruit, les deux solutions qui se présentent donc au gestionnaire sont l’abattage ou le maintien dans les zones qui ne posent pas de problème.
Tout dépend du contexte… D’où l’angle du document présenté par Plante & Cité !

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