Dossier énergie C’est toute l’Europe horticole qui est touchée

La crise de l'énergie touche l'Europe entière. L'Allemagne refuse une hausse de la taxe sur les émissions de CO2, l'industrie horticle est menacée en Angleterre...
La crise de l'énergie touche l'Europe entière. L'Allemagne refuse une hausse de la taxe sur les émissions de CO2, l'industrie horticle est menacée en Angleterre... ©Pascal Fayolle

Dès la flambée des cours de l’énergie, à partir du début de la guerre en Ukraine, en février 2022, l’impact sur la filière a été pressenti, soupesé, évalué. À l’occasion de la dernière édition du Salon du végétal, à la mi-septembre, le problème est devenu crucial, le fait que les cours du gaz et du pétrole soient amenés à rester durablement élevés devenant évident. Une délégation d’acheteurs étrangers a visité le Salon, intéressée de constater que la filière française, structurée en petites unités, soit moins touchée que les très grosses entreprises néerlandaises très dépendantes de l’énergie. Ils voyaient là une opportunité de se fournir en certains produits dans l’Hexagone (Le Lien horticole n° 1119 d’octobre dernier, page 13).

Depuis, la situation à l’étranger est scrutée de près, en particulier par Valhor, qui a fait un point sur la situation dans l’une de ses dernières notes d’information. À partir du travail de veille réalisé par Brand Wagenaar, analyste indépendant, l’interprofession a relayé des données sur les pays voisins.

Selon ce bulletin de Valhor, « les aides des États sont de plus en plus difficiles à obtenir, d’abord parce que l’épisode pandémique a déjà largement entamé les ressources, mais aussi parce que certaines de ces aides pourraient aller à l’encontre d’autres intérêts ». Toujours selon la même source, à partir d’informations collectées entre les semaines 44 et 47 (donc au mois de novembre, grossièrement)…

Aux Pays-Bas, le ministère néerlandais des Affaires économiques et du Climat (EZK) travaillait sur un ensemble d’aides aux PME énergivores sans engagements datés.
En Allemagne, les organisations professionnelles se battent pour un ajournement de la taxe sur les émissions de CO2. Le report de la prochaine hausse est jugé insuffisant.
Au Royaume-Uni, la flambée des coûts de l’énergie, combinée à un manque continu de personnel pour les cultures, constitue une menace sérieuse pour l’avenir de l’industrie horticole britannique des fleurs et plantes. Un nouveau rapport préparé par Promar international a révélé que les coûts de production ont augmenté de 27 % au Royaume-Uni au cours des douze derniers mois.

Et pour l’ensemble des pays d’Europe, il reste encore beaucoup à faire pour que l’agriculture et l’horticulture puissent cultiver avec 50 % de produits phytosanitaires en moins en 2030 (comme l’a proposé la Commission européenne).
Cela nécessite beaucoup d’investissements dans la recherche et l’innovation.

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La flambée qui met les serristes en péril

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