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L'Europe à tout (trop ?) petits pas

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Les horticulteurs ont peu de raisons de s'émouvoir de la baisse du budget européen adoptée au début du mois. Encore faudra-t-il voir, à moyen terme, les conséquences collatérales de ces décisions : les budgets de recherche seront-ils touchés ? Dans l'affirmative, la demande répétée des professionnels du paysage, via l'Elca (l'association européenne des entrepreneurs du paysage), pour une recherche sur les bienfaits du végétal en ville menée à l'échelle du continent pourra-t-elle voir le jour ? Cette initiative pourrait pourtant représenter un bon tremplin pour les produits horticoles... Mais l'échéance est lointaine.

Les discours qui ont entouré ce rendez-vous budgétaire ont suscité des débats dans lesquels, par contre, les horticulteurs ont dû retrouver une large part de leur vécu quotidien. « L'intérêt national est en train de prendre le pas sur l'intérêt européen », a dénoncé François Hollande, ajoutant que « ce qui nous menace n'est plus la défiance des marchés mais celle des peuples ».

Dans un espace où tout est fait pour que circulent les marchandises, mais sans règles du jeu précises, cette « défiance des peuples » n'est pas franchement étonnante. Il faut qu'un producteur soit très europhile pour ne pas remettre en cause un système dans lequel produire devient chaque jour plus compliqué parce que les producteurs des pays avoisinants disposent de conditions plus favorables. La monnaie unique n'a jamais empêché le dumping, puisqu'elle a été adoptée sans aucune harmonisation fiscale, encore moins sociale. Le chef de l'État a bien appelé les pays à décider « à deux ou à plusieurs d'harmoniser des politiques, sans forcément attendre le quitus des 27 ». Mais avancer en binôme dans une union à 27 risque de prendre du temps alors qu'il y a urgence dans les entreprises...

PAR PASCAL FAYOLLE

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