Jardin « boboïsé » ou jardin d'avenir ?
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Ce jardin tendance, que l'on nous présente à grand renfort de communication dans les revues et journaux grand public, sera-t-il vraiment le jardin de demain, ou bien est-il juste une traduction momentanée d'un environnement urbain idéalisé, « boboïsé » ? Telle était en substance la question récurrente parmi nombre de professionnels présents lors de la dernière édition de Jardins, Jardin aux Tuileries, à Paris (voir p. 4).
En somme, les poules seront-elles vraiment omniprésentes au pied des immeubles dans dix ans pour servir les habitants en oeufs frais, ou bien les contraintes liées à l'élevage de ces volatiles vont-elles l'emporter à la longue ? Déjà, l'an dernier, à la vue de toutes ces gallinacées, un professionnel s'amusait : « Les poules seront-elles les prochains animaux abandonnés le long des routes en été ? Feront-elles la une des télévisions, comme les chiens il y a vingt ans ? »
Il est toujours hasardeux de savoir ce qu'il restera d'une mode. Mais il en reste presque toujours quelque chose. Les citadins sont prompts à s'emballer pour la biodiversité. À condition, le plus souvent, qu'elle exclue les bestioles les moins sympathiques, moustiques ou araignées... Certes, mais il faut reconnaître que des efforts ont été faits pour préserver certains écosystèmes. Dans un autre registre, nombreux sont ceux qui prédisaient un découragement du consommateur sur les achats de jeunes plants de légumes, après la mauvaise saison de l'an dernier. Ce printemps montre qu'ils ont continué à séduire, peut-être encore plus qu'en 2014 ! Trop tôt pour en tirer des conclusions définitives ? C'est vrai, mais observons et agissons, car toujours prédire le pire ne construit pas l'avenir !
PAR PASCAL FAYOLLE
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