Horticulteurs cherchent repreneurs !
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Une exploitation sur deux sera en situation de chercher un repreneur pour cause de départ à la retraite à l'horizon 2015-2020 : c'est l'estimation donnée par une étude réalisée dans les Pays de la Loire (lire en page 16). Sachant qu'il faut se préparer entre cinq et dix ans à l'avance pour gérer au mieux une succession... il est grand temps de prendre le sujet à bras-le-corps. Un travail qu'engagent la chambre régionale d'agriculture, l'Arpho (Association régionale de la filière horticole ornementale) et la DRAAF (Direction régionale de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt).
Cette situation est assez représentative des entreprises horticoles au niveau national. Une vraie problématique de filière. Mais quid des nouvelles générations pour prendre le relais ? Les changements de main seront peut-être favorisés par le contrat de génération (destiné à l'origine à l'embauche de jeunes salariés) qui devrait voir ses modalités adaptées pour la cession-transmission entre un agriculteur cédant et un candidat à l'installation.
Reste un point majeur : deux tiers des futurs retraités sont sans repreneur connu. Or, « les entreprises sont de type PME et il manque souvent aux candidats une aptitude à manager. C'est l'une des raisons de l'échec des contacts », affirme Catherine Garreau, animatrice d'un répertoire « départ installation ». En effet, de très bonnes bases techniques ne suffisent pas si on ne sait pas bien gérer son affaire (aux niveaux administratif, économique, commercial, juridique, fiscal...). Et si on n'a pas la fibre pour motiver des troupes et oser déléguer. Quelques formations horticoles, trop peu encore, intègrent réellement l'aspect management à leur cursus pédagogique.
PAR ODILE MAILLARD
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