Palette végétale, la réflexion va s'accélérer
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2017 restera-t-elle marquée comme une année de sécheresse dans la mémoire collective, à l'image de 1976 ou 2003 ? Peut-être pas. La force de l'habitude d'étés plus chauds et moins généreux en précipitations ? Pas forcément. L'année n'a pas été, comme 2003, marquée par des pointes de chaleur extrêmes, des surmortalités importantes des personnes âgées, n'a pas fait l'objet comme 1976 d'un impôt exceptionnel...
Les choses ont été plus continues, plus diffuses. La sécheresse a été généralisée, mais la plupart des grandes régions agricoles ont reçu assez de pluie pour maintenir dans l'horizon superficiel une fraîcheur suffisante pour assurer des récoltes meilleures que ce que les Cassandre annonçaient en fin d'hiver ou au printemps. Hormis une sécheresse exceptionnelle autour de la Méditerranée, à l'origine d'incendies importants, les événements n'ont peut-être pas été assez brutaux pour émouvoir une société confortablement climatisée et ses médias. Trop peu en tout cas pour modifier la mise en scène des spots météo pour qui la pluie est toujours une mauvaise nouvelle et le beau temps réjouissant.
Pendant ce temps, sur le terrain, la végétation pérenne souffre comme rarement (page 12). Et pour les professionnels, l'année pourrait s'avérer paradoxale. Plutôt bonne pour les affaires immédiates car le beau temps est favorable à l'activité du jardinier amateur, mais funeste pour les taxons les plus sensibles à la sécheresse. Le vrai impact se mesurera sur le moyen terme, mais a minima, on peut parier que les réflexions sur les adaptations de la palette végétale devraient s'accélérer dans les prochains mois !
PAR PASCAL FAYOLLE
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