Il faut que le lobbying porte ses fruits
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Les arbitrages sur le taux de TVA applicable aux produits de l'horticulture seront rendus dans les prochains jours. Sur le terrain, le nombre de professionnels qui se mobilisent est en hausse (lire en page 4), car si la TVA horticole passe à 10 % en janvier prochain, les plantes auront subi un quasi-doublement de cet impôt en quelques mois (de 5,5 à 10 %).
L'épine est entrée dans le pied en douceur. Vendue par le précédent gouvernement, l'idée d'augmenter la TVA pour faire baisser le coût du travail avait été plutôt bien accueillie par les professionnels du secteur, comme l'ont montré les interviews des responsables des différentes familles, parues dans le Lien horticole en 2011 et 2012 (*). Mais, de cette promesse, il ne subsiste aujourd'hui qu'un CICE jugé insuffisant et compliqué, et l'aiguille de la ponction pourrait s'avérer plus grosse que celle de la perfusion, pour des producteurs qui ont toujours eu du mal à revaloriser leurs prix.
Le lobbying de la Fédération nationale des producteurs de l'horticulture et des pépinières et les opérations de communication coup de poing, comme celle menée récemment par le réseau Horticulteurs et pépiniéristes de France, seront-ils suffisants pour ramener les pouvoirs publics à la raison ? Il faut l'espérer. De 1991 à 1994, l'application du taux plein de TVA sur nos produits avait coûté cher à la filière en nombre d'entreprises fermées. Et, à l'époque, la santé de la production était meilleure qu'aujourd'hui...
PAR PASCAL FAYOLLE
(*) Dominique Douard (Val'hor, le 21/12/2011), Dominique Boutillon (FNPHP, le 25/01/2012) et Emmanuel Mony (Unep, le 22/02/2012) avaient défendu, sur le fond, la TVA sociale préconisée en 2012, mais avaient émis des critiques sur la manière de la mettre en place.
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