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Alcool au travail, il faut en parler...

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L'alcool au travail ne devrait plus être un sujet tabou... Nombre d'entreprises ou collectivités territoriales ont pris clairement des mesures, voire de sévères restrictions, tout d'abord pour éviter la responsabilité d'accidents sur la route, ensuite pour éviter les risques aux personnes sur les chantiers. Reste le cas délicat des moments de convivialité. En France, il est encore difficile de fêter sans alcool, mais peu à peu, des chefs d'entreprises, des responsables d'équipes prennent des dispositions fortes, et les inscrivent dans le règlement interne. Avec un peu d'imagination, marquer des événements heureux - dans le contexte du travail - peut se faire avec peu d'alcool (en offrant des éthylotests), ou même sans.

Il est plus compliqué, par contre, de gérer une ou des personnes présentant une dépendance à l'alcool... D'abord parce qu'elles ne parlent pas spontanément, pour ne pas être obligées de s'expliquer sur leur mal-être. Parce que, souvent aussi, elles sont mises à l'écart ou moquées. Mais il est généralement possible pour un responsable ou des collègues de s'en rendre compte. Quand on ouvre les yeux, quand on ouvre la parole, quand on admet qu'il y a un problème en interne, alors il est possible d'accompagner le ou la salarié(e) en souffrance. C'est ce que prouve le cas réel relaté dans cette édition en page 18.

Preuve qu'il est encore quasi tabou d'aborder ce sujet, l'entreprise et l'accompagnant rencontrés ont souhaité un total anonymat, pour protéger la réputation et la tranquillité du salarié et des équipes. Cette situation n'étant pas isolée, et sachant qu'il existe des aides, médicales et financières, il serait judicieux de rompre l'omerta.

PAR ODILE MAILLARD

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